PolitiqueL’office central de lutte contre l’enrichissement illicite dément avoir pris l’exemple des agents de douane lors de l’interview sur radio Tamani
Publié le vendredi 21 juillet 2017 | Le Canard Déchaîné
Dans un entretien à bâtons rompus, que nous avons eu avec eux la semaine dernière, certains cadres des douanes nous ont fait part de leur étonnement, face à ce qu’ils ont appelé « une fixation de l’office central de lutte contre l’enrichissement contre leur corporation ».
Au cours de cet entretien, ils nous ont fait part de leur surprise d’entendre le président de l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite, Mr Moumouni Guindo, prendre l’exemple des contrôleurs de douane, et des Gabelous en général, comme l’exemple type des fonctionnaires, qui s’enrichissent, illicitement, sur le dos de l’Etat. C’était, disaient nos interlocuteurs, au cours d’une interview accordée à nos confrères de Radio Tamani.
Et d’ajouter que leur syndicat aurait été saisi pour, éventuellement, décréter une grève générale. Du moins, poursuivent-ils, si l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite obligerait les agents et cadres des douanes à présenter, chacun, dans les mois à venir, la liste de leurs biens.
Pour justification. Il en est de même, indiquaient nos interlocuteurs, pour les fonctionnaires du service des impôts. D’où l’article publié, dans nos colonnes, mercredi dernier, sous la forme interrogative : « Douane, Impôts : vers une grève générale ? ».
Selon une source proche de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite, le président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite n’a pas, au cours de cette interview, pris l’exemple ni sur les cadres et agents des douanes, ni sur leurs collègues des Impôts.
« C’était une rumeur que certains ont fait circuler, on ne sait trop pourquoi, dans ces deux services de l’assiette », précise notre source. Avant d’ajouter, l’air sérieux : « Le président Moumouni Guindo n’est pas homme à prendre des libertés avec les règles de sa structure. Car, même s’il devrait prendre un exemple, ce ne serait pas sur une corporation précise. Mais sur des exemples qui n’existeraient pas au Mali, pour ne pas frustrer les uns et les autres ».
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