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L’Indicateur Renouveau N° 1461 du 29/3/2013

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Tragi-comédie des primaires à l’Adema/Pasj : On joue à la prolongation
Publié le mardi 2 avril 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© Autre presse par DR
Rassemblement des membres du Groupe d’action pour le renouveau de l’ADEMA-PASJ (GARE)


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Le processus de désignation du candidat de l’Adéma/PASJ enclenché le 12 mars dernier ne connaît toujours pas son épilogue. Le comité exécutif a décidé d’accorder un délai supplémentaire aux « sages » de la commission de bons offices pour poursuivre encore quelques jours durant, les tractations pour un choix consensuel.
Selon plusieurs sources concordantes, la commission de bons offices commise à cette tâche par le CE du parti de l’Abeille, devait en principe déposer son rapport au plus tard le 1er avril 2013. Mais les travaux seraient dans l’impasse, malgré la multitude de rencontres avec les candidats tant en individuel que collectivement.
Pour cause, aucun des 19 postulants n’aurait à ce jour accepté de se désister en vue de favoriser les tractations entreprises à ce sujet. Aux dernières nouvelles, il n’y aurait donc aucune évolution par rapport à l’objectif ultime qu’est la recherche d’un candidat consensuel à soumettre au CE et ou à la conférence d’investiture initialement prévue le 13 avril prochain.
Conséquence, il n’est plus certain que cette assise, perçue au départ par les militants du parti comme l’occasion de démontrer à l’opinion nationale et internationale l’unité et la cohésion retrouvées au sein de la Ruche, se tienne effectivement à date échue. Du coup, l’exercice qui se voulait l’expression par excellence de la maturité démocratique du seul parti politique ayant conquis et exercé le pouvoir d’Etat depuis l’avènement de la démocratie le 26 mars 1991, prend de plus en plus l’allure d’une tragi-comédie.
Le peuple malien en général et les militants du Parti africain pour la solidarité et la justice (PASJ) en particulier se seraient bien passés de cela en cette période à tous points de vue éprouvante pour notre pays. Mais les responsables ruchers en ont-ils cure ? Ce n’est pas évident. De toutes les façons le vin semble tiré, il faut à présent se résoudre à le boire. Adviendra ce qui pourra.
Faut-il rire de cette situation ou en pleurer ? En la matière, les avis sont partagés et chacune des tendances ne manque sûrement pas d’arguments pour soutenir son opinion là-dessus.
Pour les premiers, le nombre pléthorique même de candidats à la candidature du parti prouve à suffisance que les responsables de la formation politique d’Alpha Oumar Konaré hier et de Dioncounda Traoré aujourd’hui, n’ont rien compris de la grave crise qui étreint notre pays depuis plus d’un an. Pour n’avoir pas compris, ils ne peuvent donc raisonnablement pas bien appréhender les nombreux défis multidimensionnels qui en découlent.
Selon, I. M., sympathisant qui dit avoir régulièrement voté pour le parti aux différents scrutins depuis 1997, l’absence de leader charismatique incontestable aggravée par la boulimie pour le pouvoir est autant de facteurs qui risquent de conduire l’Adéma/PASJ à une énième implosion.
Il poursuit en ces termes « par respect pour le peuple aujourd’hui martyrisé par la crise du Nord, l’Adéma aurait pu donner une autre image que celle que le parti offre malheureusement à travers cette comédie qui fait que tous les militants, des plus sérieux aux plus ridicules (il se réfère au cas de celui dont le dossier a été rejeté pour défaut de paiement régulier des cotisations) se prennent pour des présidentiables dans un pays qui vit un psychodrame sans précédent ».
Comme lui, beaucoup d’autres compatriotes estiment que c’est la preuve que la classe politique malienne ne se soucie généralement pas des préoccupations et autres profondes aspirations du peuple malien. Leurs comportements et les actes qu’ils posent au quotidien, prouvent à suffisance que seuls leurs intérêts égoïstes comptent malgré la litanie de slogans creux et insensés de patriotisme prononcés à profusion à longueur de discours tout aussi faux que démagogiques les uns les autres.
Il n’est donc pas à exclure que les présentes primaires soient les dernières (en tout cas dans leur forme actuelle) pour ce qui va rester du PASJ au sortir de cette épreuve qui, vraisemblablement, n’a contribué qu’à exacerber les antagonismes et les rivalités internes au sommet du parti.
C’est pourquoi, certains militants se mettent à espérer une intervention plus ou moins discrète, mais efficace et déterminante, du Pr. Dioncounda Traoré, non moins président en exercice de l’Adéma/PASJ jusqu’à la tenue du prochain congrès de renouvellement des organes, afin de sauver ce qui peut encore l’être.
Celui-ci jouera-t-il ce rôle de dernier recours pour éteindre le feu qui ne manquera surement pas de consumer ce qui constitue une partie de son héritage à lui légué par ses illustres prédécesseurs qui ont su hisser ce parti au firmament des plus grands d’Afrique de l’Ouest voire du continent africain ?
Les prochains jours et semaines nous édifieront davantage à ce sujet. Mais en attendant, ce qui a tout l’air d’une tragi-comédie risque de tourner au psychodrame si rien n’est fait entre temps. Ce serait vraiment regrettable pour la démocratie malienne dans son ensemble et pour la démocratie tout court !
B. Sidibé

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