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La série noire des attaques contre les Famas continue Après Ménaka, nouvelle attaque meurtrière contre les militaires maliens entre Nampala et Léré
Publié le lundi 24 juillet 2017  |  Le Républicain
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Le samedi 22 juillet 2017, un convoi de l’armée malienne est tombé dans une embuscade entre Nampala et Léré dans la région de Tombouctou. L’attaque, selon des sources locales, a fait des morts et plusieurs blessés. Cette nouvelle attaque intervient deux semaines après l’embuscade contre des militaires maliens à Ménaka, région de Gao, au cours de laquelle plusieurs soldats ont disparu avant d’être retrouvés morts. Dans son dernier rapport sur la situation sécuritaire au Mali, le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres notait que « des extrémistes violents et des éléments terroristes ont mené 105 attaques contre les Forces de défense et de sécurité maliennes, 76 contre la MINUSMA et 20 contre les forces françaises depuis juin 2016… en tout, 131 membres des Forces de défense et de sécurité maliennes ont été tués et 176 blessés dans des attaques ».
Le sale temps continue pour les forces de défense et de sécurité du Mali. Le samedi 22 juillet 2017, sur l’axe Nampala-Léré, dans la région de Tombouctou, un convoi de ravitaillement de l’armée malienne est tombé dans une embuscade. Selon des sources locales, l’attaque, qui porterait la marque des terroristes écumant le Nord et le Centre du Mali, a fait plusieurs morts et des blessés. Aucun bilan officiel n’était encore communiqué par les autorités sécuritaires ce samedi.
Deux semaines avant cette attaque, le dimanche 09 juillet, un convoi de l’armée est tombé dans une embuscade à une soixantaine de kilomètres de Ménaka. Sur près d’une trentaine de militaires qui étaient portés disparus après l’attaque, deux ont pu rejoindre Ménaka le mardi 11 juillet. Le lundi 17 juillet, les corps de huit soldats, exécutés par des présumés terroristes, ont été découverts non loin de Ménaka.
Les soldats maliens, les soldats de l’opération Barkhane et les casques bleus de l’ONU sont régulièrement pris pour cible au Mali malgré l’Accord pour la paix et la réconciliation signé, il y a de cela plus de deux ans, entre le pouvoir central de Bamako et les indépendantistes du Nord du pays.
Dans son dernier rapport sur la situation sécuritaire au Mali, Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, expliquait que « les conditions de sécurité sont demeurées instables dans le nord et le centre du Mali. » « Les forces maliennes et françaises, la MINUSMA et les groupes armés signataires ont continué d’être pris pour cible, et les attaques dirigées contre les civils se sont poursuivies dans les régions centrales. Le 28 avril, l’Assemblée nationale a prolongé l’état d’urgence pour une période de six mois – jusqu’au 31 octobre – à cause de l’insécurité persistante dans les régions du nord et du centre », notait Antonio Guterres.

Selon le Secrétaire Général des Nations Unies, des extrémistes violents et des éléments terroristes ont mené 105 attaques contre les Forces de défense et de sécurité maliennes, 76 contre la MINUSMA et 20 contre les forces françaises depuis juin 2016. « En tout, 131 membres des Forces de défense et de sécurité maliennes ont été tués et 176 blessés dans des attaques... Les attaques ciblant les Forces de défense et de sécurité maliennes ont augmenté de 42 % dans les régions de Mopti et de Ségou. Le principal modus operandi est resté l’utilisation d’engins explosifs improvisés et les tirs de mortier et de roquette, ainsi que les attaques complexes », indique, dans son rapport, Antonio Guterres. Le Chef de l’ONU ajoutera : « bien que les efforts déployés par la MINUSMA pour limiter les menaces contre la sécurité, comme les mesures visant à déjouer les attaques aux engins explosifs improvisés, aient contribué à réduire les pertes parmi les soldats de la paix, les Forces de défense et de sécurité maliennes sont de plus en plus souvent prises pour cible par les groupes terroristes dans les régions du centre et du sud. Huit soldats de la paix ont été tués et 64 blessés. Deux soldats français ont été tués et 11 blessés, contre trois et 16 au cours de la période précédente. Parmi les groupes armés signataires, 78 combattants ont été tués et 78 blessés depuis juin 2016, contre 18 et cinq au cours de la période précédente. »
M.K. Diakité
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Encadré : Recrudescence de l’insécurité au Mali
Un mort et 3 blessés graves sur l’axe Ansongo-Ménaka
Même si, la Cour Constitutionnelle, dans l’un de ses récents arrêt, qualifiait l’insécurité au Mali de « résiduelle », force est de reconnaitre que cette insécurité est permanente. Elle est récurrente partout au Mali, du nord au sud en passant par le centre. Pour preuve, le vendredi dernier, sur l’axe Ansongo-Ménaka, un camion de ravitaillement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a sauté sur une mine. Selon les sources sécuritaires, le bilan fait état d’un mort et de trois blessés très graves. Le lendemain, c'est-à-dire le samedi 22 juillet 2017, un autre incident a eu lieu dans la localité de Léré faisant plusieurs victimes. Bien avant ces deux cas d’insécurité, il y eu l’affrontement, à deux reprises courant ce mois de juillet, ayant mis en mal le processus de paix au Mali, entre la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) dans la région de Kidal faisant également des victimes de part et d’autre. D’ailleurs, c’est à cause de ces affrontements entre les deux mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger que le retour de l’administration malienne à Kidal n’a pas pu se faire le 20 juillet dernier.




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