Pour la nième fois, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme, singulièrement sa composante Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) entravent le retour de l’Etat à Kidal. Les tentatives de rapprochement entreprises par le gouvernement et la mission de bons offices n’ont pas pu faire fléchir les belligérants. Or, une des conditions du retour de l’administration est la cessation des hostilités entre les deux groupes qui se disputent le contrôle et la gestion de la Cité de l’Adrar des Ifoghas.
Ce renvoi aux calendes grecques du retour de l’Etat à Kidal étale au grand jour le flou sur les missions de l’ONU et de Barkhane. C’est une piqûre de rappel que notre destin est d’abord notre propre affaire. C’est ce que l’ambassadeur de France au Mali disait du reste entre les lignes du Journal du Mali ce jeudi, estimant que son pays n’applique pas l’accord, mais accompagne sa mise en œuvre. Eu égard au jeu trouble de Paris, c’est un aveu de taille pour vraiment mettre le holà à la présence française afin de sortir de l’enlisement.
En tout cas, toute la semaine dernière, alors que le gouvernement s’efforçait à mettre d’accord la CMA et la Plateforme, la Minusma et la France observaient le silence radio, preuve du flou qui entoure leur appui au Mali.
DAK