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Révélation : La partition du Mali, selon Me Ceccaldi, l’avocat francais
Publié le lundi 24 juillet 2017  |  Le challenger
Conférence
© aBamako.com par momo
Conférence de presse du collectif des victimes de la bousculade de Mina
Bamako, le 16 février 2016 le collectif des victimes de la bousculade de Mina a animé une conférence de presse a la maison du Hadj
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« Je vous dis simplement que je ne suis pas pour la partition. Je suis tout à fait hostile à la partition. Je trouve absolument scandaleux d’avoir mis à la charge de l’Etat malien les obligations qui lui ont été imposées par les accords d’Alger. C’est-à-dire c’est un travestissement des faits. C’est un travestissement des causes de l’agitation au Mali. Parce que derrière cette entreprise qu’est ce que vous savez, vous avez les richesses naturelles qui se trouvent au nord, vous avez des grands groupes qui ont intérêt à ce qu’il y ait partition au Mali. Parce qu’il est plus facile de traiter tout de suite avec un Etat qui vient d’être installé, donc par nature nécessairement faible, plutôt que de négocier avec un Etat fort comme l’est la République du Mali. Ce qui est en jeu, c’est cela, c’est l’avenir du Mali ».

Ces phrases sont extraites de l’interview accordée à notre confrère Mahamane Kane de Radio Klédu par l’avocat français Me Marcel Ceccaldi. Celui-ci avait offert ses services de consultant au gouvernement dans le cadre de la révision de la constitution qui ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salives au Mali et ailleurs.

Deux aspects importants apparaissent dans ces extraits de l’entretien de l’avocat français à savoir le financement des engagements contenus dans l’accord par le gouvernement de la République du Mali et la partition du Mali. S’agissant du financement des engagements contenus dans l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, on peut tenter de donner raison au consultant du gouvernement malien. L’argent est le nerf de la guerre, dit-on. En dépit de la tenue d’une conférence à Paris, force est de reconnaître que les financements traînent. Ce qui conduit certainement le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta à solliciter de l’aide auprès des pays arabes.

Deux ans après sa signature, les avancées les plus notables sont enregistrées dans la prise de mesures législatives et réglementaires. Les questions de cantonnement, de désarmement, d’intégration et de réinsertion des combattants sont au stade embryonnaire. Les groupes armés refusent de déposer les armes et se livrent à de nouvelles conquêtes territoriales pour mieux asseoir leur pouvoir. Il ne faut pas se voiler la face. Le gouvernement malien n’a pas la capacité financière de tenir tous les engagements qu’il a pris dans le cadre du processus d’Alger. Mais ni le Président IBK, ni son gouvernement encore moins d’autres officiels maliens, ne peuvent tenir un tel langage.

Quant à la partition du Mali, les plus sceptiques d’entre nous diront qu’elle est programmée par la communauté internationale malgré les beaux discours d’attachement à l’intégrité du territoire national. Les difficultés d’application de l’accord issu du processus d’Alger dont les rédacteurs savaient inapplicables dans certaines de ses dispositions, confortent davantage la thèse de la partition. Comment comprendre les agissements de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) à entreprendre des nouvelles conquêtes territoriales au moment où l’administration malienne était censée retourner à Kidal ? Comment comprendre les soupçons de partialité qui pèsent sur les militaires français de Barkhane quelques jours après le discours de Macron au sommet du G5 Sahel à Bamako ? Comment interpréter les aveux d’impuissance du Président du Comité de suivi de l’accord à sanctionner les auteurs des violations ?
Pour se tirer de cette situation complexe, il faut une gouvernance intelligente et stratégique qui va rassembler tous les fils de la nation afin de sauver la patrie qui court inéluctablement vers une désintégration.
Chaka Doumbia
Mali24
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