Pour Alassane Tangara, Président du Bureau des Jeunes de l’Union Malienne du Rassemblement Démocratique Africain (UM-RDA), «le référendum n’est pas un crime, et l’attitude de l’opposition contre le projet de révision constitutionnelle n’apporte rien de bon à notre pays».
Depuis que l’Assemblée Nationale a adopté le projet de révision constitutionnelle, initié par le Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, l’opposition ne cesse de descendre dans la rue, sous le chapeau de la plateforme du «NON» à la révision constitutionnelle, pour marquer son opposition farouche au projet pourtant innovateur dans la démocratie malienne.
De meetings aux marches de protestation, les opposants à cette révision se sont lancés dans des incessantes campagnes d’intoxication te de dénigrement sans précédent dans notre pays, alléguant que le texte concentre non seulement les pouvoirs dans les mains du Président de la République, faisant de lui un Monarque constitutionnel, mais aussi il contient les germes de l’homosexualité.
Chaque fois qu’un Chef d’Etat entend apporter de changement dans la Loi fondamentale malienne, il est toujours heurté au refus des détracteurs qui intoxiquent le Peuple à telle enseigne qu’il se dégage l’impression que les Maliens ne veulent pas évoluer. Les lois naissent, évoluent et meurent, aucun pays au monde ne veut plus rester au statu quo.
Fort heureusement, une telle assertion ne requiert pas l’assentiment de tous les Maliens, à l’instar du Président des jeunes de l’UM-RDA.
«Cette révision constitutionnelle change seulement quelques points de l’ancienne Loi fondamentale. Contrairement à ce que certains disent, il n’est écrit nulle part dans ce projet de Constitution qu’on va donner la clé du pays au Président de la République, encore moins autoriser l’homosexualité », a expliqué Alassane Tangara qui dit
Regretter profondément le comportement de l’opposition qui ne cesse de faire descendre les gens dans la rue contre ce projet de révision constitutionnelle initié par le Président IBK pour sortir le pays de la crise et le faire avancer.
«Le référendum n’est pas un crime, il ne sert à rien d’inciter les gens à la violence », a-t-il déclaré. Avant de conseiller : « Il faut laisser les gens aller voter, nous sommes en démocratie et tout dépend des résultats du vote. Si le OUI prime, on va travailler ainsi et, dans le cas contraire, on fera aussi avec».
Pour le Président des jeunes de l’UM-RDA, l’intérêt supérieur du Mali doit primer sur les intérêts personnels et il urge aujourd’hui d’unir les efforts autour du Président IBK qui a hérité d’un Etat chaotique, perpétré par les attaques jihadistes et le terrorisme auxquels le pays est confronté depuis le coup d’Etat imprescriptible de mars 2012.
«Un Président élu dans cette situation doit bénéficier de l’accompagnement de tout le Peuple pour que le pays puisse sortir de la crise et, par la suite, devenir un exemple pour le reste du monde », a souhaité Alassane Tangara.
Par ailleurs, il a fait comprendre que tout adepte du non à la révision constitutionnelle est libre de voter Non, raison pour laquelle appelle l’opposition au référendum de cesser de semer la pagaille dans la rue.
« Une personne qui aime son pays n’organisera jamais ce genre de marche contre le pouvoir », a enfoncé Alassane Tangara qui a également a affirmé que les Maliens ne respectent pas le pouvoir depuis l’avènement de la démocratie. Et, pour preuve, il cite, au nombre des cas palpables, les injures, les actes d’humiliation et les diffamations à l’encontre du Président de la République et de toutes autres incarnations des Institutions de la République sur les réseaux sociaux. Alors que le devoir et nos vertus sociales veulent qu’on contexte le pouvoir mais dans le respect absolu de la dignité humaine, et des principes démocratiques, dans les manières les plus courtoises.
Parlant du mariage entre les individus de même sexe, Alassane Tangara dira qu’aucun pouvoir ne peut imposer ou demander au Mali d’insérer l’homosexualité dans sa Constitution.
« Avant de refuser quelque chose, il faut d’abord chercher à la connaître réellement son contenu. L’attitude de l’opposition contre le projet de révision constitutionnelle n’apporte rien de bon à notre pays. Il vaut mieux qu’elle change d’attitudes», a-t-il tancé.
Alassane Tangara estime là que l’opposition semble ignorer non seulement le continu du nouveau texte mais aussi et surtout elle s’inscrit dans une logique de créer d’autres problèmes au pays.