L’hôtel Radisson Blu de Bamako a abrité, le jeudi 20 juillet 2017, les travaux de la 2ème session ordinaire du comité de pilotage du projet de lutte contre le paludisme et les Maladies Tropicales Négligées(MTN). Rencontre à l’issue de laquelle, la Banque Mondiale s’est engagée à octroyer, en faveur du projet un prêt de 6 119 008 000 F CFA
Présidée par le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Bakary Diarra, la 2ème session du comité de pilotage du projet de lutte contre le paludisme et les maladies tropicales, intervient 6 mois après le lancement officiel de ses activités. Elle avait, pour ordre du jour, l’examen de l’état de mise en œuvre du plan de travail budgétisé annuel 2017 et du plan de passation des marchés au 30 juin 2017, l’examen des perspectives pour le deuxième semestre 2017, l’échange sur les conclusions de la mission d’appui de la banque mondiale du 29 mai 03 juin 2017 entre autres.
Selon un rapport produit par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publié en décembre 2016, environ 212 millions de personnes victimes de paludisme ont été décelées avec 429.000 cas de décès, en 2015.
C’est dans cette dynamique que la Banque mondiale, dans le cadre de ses interventions prioritaires de développement pour lutter contre l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée, a décidé, en collaboration avec la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’investir dans le secteur de la santé. Et cela, à travers, la mise en œuvre du projet Paludisme et Maladies Tropicales Négligées dont le budget financé par la Banque Mondiale, s’élève à 6 119.008.000F CFA. Il couvre trois pays sahéliens membres de la CDEAO (Burkina Faso, Mali et Niger).
Selon Dr Bakary Diarra, le paludisme constitue encore un problème de santé publique majeure pour notre pays, malgré les progrès réalisés. C’est la raison pour laquelle, dit-il, toute action qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre cette maladie demeure une priorité pour le gouvernement. Mais aussi pour lui, les maladies tropicales négligées, qui constituent la seconde cible du projet, reste toujours une priorité malgré les résultats appréciables enregistrés pour leur élimination ou éradication.
« Les actions futures pour notre pays doivent consister à pérenniser les acquis d’une part et œuvrer pour éviter une éventuelle recrudescence de ces maladies » a-t-il laissé entendre. Avant de révéler que ce projet couvre 19 districts sanitaires. Il s’agit des localités frontalières des trois pays ou des localités faiblement couvertes par d’autres financements. Parmi lesquels, 12 localités bénéficieront des interventions intégrées MTN et Paludisme qui sont: Sikasso, Kadiolo, Koutiala, Yoroso, Tominian, Bankans, Koro, Douenza, Gourma Rharous, Ansongo, Ménaka, Tin Essako. Alors que 4 districts bénéficieront des interventions MTN (Bougouni, Yanfolila, Kolondièba et Kita) et 3 districts (Yelimané, Tombouctou et Kati) bénéficieront des interventions paludisme.
D’après Dr Diarra, la mission du comité de pilotage consiste entre autres : à apprécier le progrès réalisé dans la mise en œuvre des interventions du projet, de donner des orientations et faire des recommandations pour optimiser la mise en œuvre des activités. Avant de terminer son intervention, il a remercié la Banque Mondiale pour son appui.
Maïmouna Sidibé (Stagiaire)