Un premier contingent de 570 de nos soldats a entamé hier sa formation par des instructeurs militaires européens qui ont pour mission de restructurer l’armée nationale. Cette formation débute au lendemain de violences à Tombouctou provoquées par des islamistes armés infiltrés dans la ville (réf L’Essor d’hier).
Le contingent est parti hier matin de Bamako. « Il est bien arrivé à Koulikoro et la phase d’installation a commencé », a déclaré le lieutenant-colonel français Philippe de Cussac, porte-parole de la Mission de formation de l’Union européenne (EUTM).
C’est donc à Koulikoro que les premiers soldats seront formés pendant dix semaines par une centaine d’instructeurs de sept pays : France, Royaume-Uni, Suède, Finlande, Lituanie, Luxembourg et Irlande. « Dans un premier temps, on aura une formation généraliste, ensuite, il y aura une formation de spécialisation, en télécommunications, artillerie, génie », selon le lieutenant-colonel de Cussac. « Des forces spéciales, des tireurs d’élite seront également formés », a-t-il ajouté.
Le but de l’EUTM est de former et entraîner près de 3.000 de nos militaires qui se succéderont en quatre vagues sur quinze mois à Koulikoro.
Cette opération débute alors que la France prépare le désengagement partiel de ses 4.000 soldats déployés dans notre pays et que l’ONU finalise le lancement d’une mission de maintien de la paix qui sera composée de quelque 11.000 hommes pour prendre le relais de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).
A terme, la mission de « reconstruction » de l’armée nationale par l’UE comprendra 550 militaires européens, dont l’objectif est de professionnaliser davantage nos soldats afin qu’ils puissent combattre efficacement les groupes terroristes.
Dans le même ordre d’idée, le gouvernement de Transition aurait demandé à la Russie de lui livrer des hélicoptères, des avions de combat et des véhicules blindés pour combattre les islamistes. Du moins c’est ce qu’assure une source au sein de l’agence publique russe d’exportation d’armements Rosoboronexport, citée par un quotidien russe.
En février, la Russie avait déjà livré à notre pays 3 000 fusils d’assaut kalachnikov, 300 mitrailleuses et des munitions pour un montant total de 12 millions de dollars, l’équivalent de 6 milliards de Fcfa, dans le cadre d’un contrat conclu en septembre 2012, précise la même source.