Un malien, en la personne de Sidy Mohamed Diaby et un ivoirien, Siehi Veh Julien en complicité avec certaines boutiques perchées au centre du grand marché de Bamako sont en train de sucer le sang de plusieurs dizaines de travailleurs en violation flagrante de la législation du travail dans notre pays.
Placement illégal dans les conditions obscures, exploitations de l’homme par l’homme, des salaires largement en deçà du travail produit, intimidation, harcèlements sexuels, licenciements abusifs sans réparation du dommage causé, abus de tout genre, ce sont les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les agents de la Société Nouvelle Parfumerie Gandour. Cela durant des années.
Aucune réglementation en matière de la législation du travail n’est respectée par Sidy Mohamed Diaby et l’ivoirien, Siehi Veh Julien deux esclavagistes inhumains des temps modernes. Ils ont sucé pendant des années le sang de leurs agents. Ils ont profité durant des années de leur naïveté et de leurs ignorances. Mais le réveil a été brutal. Et pour cause, les travailleurs ont découvert le complot.
Désormais, ils disent non ! Non à l’exploitation, non à des salaires de misère, non à la rétention des salaires etc. Pour défendre leurs droits, ils se sont regroupés en collectif. Ils sont à peu près une quarantaine ils demandent : l’obtention d’un Contrat à Durée Indéterminée (CDI), l’affiliation à l’INPS, la bancarisation des salaires, l’obtention d’un congé annuel, la délivrance des bulletins de salaire, l’instauration d’une prime d’ancienneté, l’amélioration des conditions de vie et de travail, le respect du capital humain et l’ininterruption dans le paiement des salaires.
Face à la détermination de certains agents qui ont découvert leur supercherie, les deux esclavagistes des temps modernes et leurs complices, ont changé de stratégies. Sous la pression des travailleurs, qui avaient saisi, à titre de rappel, la direction générale de la société Nouvelle Parfumerie Gandour à Abidjan, Mohamed Diaby, Siehi Veh Julien et leurs complices ont créé des sociétés de recrutement et de placements fictifs et ont signé des contrats avec les travailleurs.
Ils ont mis en place entre autres : Nouvelle vision Consulting, Nour Vision Consulting. Mais, il s’est trouvé que ce sont eux-mêmes qui sont les promoteurs de ces sociétés créées pour les besoins de la cause avec une inversion des rôles et des responsabilités. Tantôt l’un est gérant, tantôt l’autre est gestionnaire. Ils sont donc à la fois juge et partie. C’est une véritable mafia organisée sur le dos des pauvres travailleurs qui par manque d’emplois ont accepté l’exploitation avant de dire non face à son ampleur.
Exploitation de tout genre !
A titre d’exemple, souvent malgré l’existence de contrat, pendant les mois de carême, les agents sont priés de rester à la maison. Ils sont mis en chômage technique sans salaire, ni rien. Certains travaillent dans les conditions pas du tout sécurisées. Ils ne bénéficient d’aucuns droits et avantages en cas d’accident de travail ou en cas d’autres pépins. Ils ne sont pas inscrits à l’INPS, ni ne bénéficient des avantages de l’AMO.
Alors que dans le contrat qui lie la société Nouvelle Parfumerie Gandour à ses représentants au Mali, il est bel et bien écrit que les agents doivent bénéficier de tous les avantages inscrits dans le code du travail du Mali. Mais, Sidy Mohamed Diaby, Siehi Veh Julien et un certain Lamine Koné s’en moquaient. Ils crient sur tous les toits que rien ne peut les arriver. « Si vous voulez saisissez tous les juges du Mali, ils ne peuvent rien nous faire.. », lancent-ils à la figure des agents désabusés.
Certains agents ont travaillé pendant des années alors qu’ils ne connaissent pas le montant réel de leurs salaires. Ils émargent sur un état qui est revu et corrigé après avec un autre montant largement supérieur à celui perçu par l’agent. Certains agents ont été renvoyés après avoir demandé à savoir le montant réel de leurs salaires.
Idem pour les frais de mission, un jeune garçon nous a confié qu’il a effectué une mission à Banamba. A l’issue de la mission, il a signé un état qui portait 90.000 FCFA mais il a reçu 30.000 FCFA. Après avoir essayé de se plaindre, il a été menacé d’être congédié. De nombreux cas de ce genre nous ont été rapportés par les travailleurs qui sont au chômage depuis plusieurs mois sans raison valable. Parce que seulement, ils ont découvert la cabale et se sont organisés pour réclamer leurs droits.
Face à la situation, le collectif a saisi un cabinet d’avocats, qui a envoyé une mise en demeure à la direction générale de la Société Nouvelle Parfumerie Gandour. Une mise en demeure dont ils attendent la suite. Pendant ce temps, Sidy Mohamed Diaby et sa suite jouent sur trois fronts : le chantage, l’intimation et le social. Ils disent à certains si vous vous retirer du collectif on va vous prendre à la reprise des activités. A d’autres, si vous rester avec le collectif même si on vous prend, on va couper votre salaire. Enfin, ils sont en train de démarcher certains agents afin qu’ils se retirent de la contestation moyennant le paiement d’une somme forfaitaire.
De toutes les façons, les plus hautes autorités sont interpellées plus précisément le ministre de la justice. Des maliens sont abusés, exploités, humiliés, licenciés sans droits par les représentants de la société Nouvelle Parfumerie Gandour au Mali. La justice malienne doit demander des comptes à Sidy Mohamed Diaby et l’ivoirien, Siehi Veh Julien qui sa tapent la poitrine et disent : « C’est le Mali, il n’y a pas de justice. Nous avons de l’argent, nous pouvons corrompre les juges. » Quelle insulte pour notre justice ?
M.M.B