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Ibrahim Ikassa Maïga réagit aux interventions d’Abdoul Niang
Publié le mardi 25 juillet 2017  |  Le Figaro
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M . Abdoul Niang, je vous vois faire une débauche d’énergie pour magnifier les “vertus supposées” d’une modification constitutionnelle en ces moments d’incertitude pour notre Pays, au nom d’une paix chimérique tant de fois promise au titre de l’application du fameux Accord et autant de fois compromise et repoussée. Mais, vous ne leur dites certainement pas que l’article 118, al. 3 de la Constitution la protège contre la faiblesse de nos Institutions (Président de la République, Assemblée nationale, Gouvernement, Cour constitutionnelle), qui ont pourtant fait serment de la protéger avec tous ses principes républicains.

“Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie, lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire“. L’État est empêché d’exercer sa souveraineté sur une bonne partie du territoire national, notre armée n’y est pas, a fortiori l’administration. Très grave, le drapeau malien est remplacé par d’autres étendards (noirs ou multicolores). Et pensez toujours qu’il n’est pas porté atteinte à l’intégrité du territoire national. Pire, ceux qui ont signé l’Accord de 2015 et se pavanent gaillardement à Bamako, continuent de fêter chaque 6 Avril leur déclaration d’indépendance et nous prennent pour de “parfaits niais” infantilisés. Quelles lois s’appliquent dans ces zones-là, quelles justices tranchent les situations entre personnes? Tout sauf celles du Mali. Et vous voulez accepter et croire qu’il n’est pas porté atteinte à l’intégrité du territoire national. Quels programmes d’enseignement professés là-bas? Quels impôts et taxes? Pas ceux du Mali quand-même!



Les pauvres populations, comment vivent-elles ? Qui les sécurisent elles et leurs biens? Qui leur expliquera la révision constitutionnelle, seront-elles libres de voter et comment?

Au titre de l’application de l’Accord, le Gouvernement du Mali a fait opérationnaliser les organes de mise en œuvre, a modifié le Code des collectivités, a installé illégalement les autorités intérimaires, a installé le MOC à Gao et non à Kidal, Ménaka ou Taoudenit où c’est nécessaire, a tenu la Conférence d’entente nationale,… Et veut maintenant modifier notre Constitution, le fondement de notre République sur les simples exigences des groupuscules armés, qui eux ne respectent rien ni personne.

Ils tiennent à leur Aza-machin, à leur 6 Avril, n’ont jamais désarmé, ne sont pas cantonnés, continuent à violer le cessez-le-feu jamais effectif d’ailleurs.

Nous nous acceptons tout d’eux, leur concédons tout, et rien au nom d’une paix pour le Mali.

Soyons sérieux avec ce Pays, aimons notre Pays, respectons ce Peuple à qui on continue de rafistoler des solutions de paix trop hypothétiques pour être réelles et sérieuses.

Tout est subi, rien n’est réellement voulu et on continue de dire qu’il n’est pas porté atteinte à l’intégrité du territoire national. Pardon, arrêter cette mascarade!

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