Le parti du Mouvement social pour le renouveau (MSR) a organisé le samedi 22 juillet 2017 au Palais de la Culture, une conférence-débat sur le projet de la révision de la Constitution du 25 février 1992 initié par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita et adopté par plus de cent députés sur 147. Cette conférence a été animée par le Pr. Ibrahim Fomba, en présence du président du parti MSR, Aboubacar Abdou Touré; de la présidente des jeunes du parti, Fatima Keita; de plusieurs membres du parti ainsi que les invités de marque.
Cette conférence-débat s’inscrit dans le cadre des objectifs du jeune parti Mouvement social pour le renouveau (MSR) créé en juin 2016, d’apporter sa pierre à l’édifice de la nation en informant ses militants et militantes sur les portées et les dangers du projet de la révision constitutionnelle du président Ibrahim Boubacar Keita. Dans son mot de bienvenue, la présidente des jeunes du parti MSR, Mlle Fatima Keita a fait savoir que les jeunes du MSR sont engagés pour connaitre le contenu du projet de la révision constitutionnelle. A l’en croire, le parti MRS a comme devise que chaque malien et malienne doit forcement contribuer à la construction de son pays. Elle a rappelé que l’heure est grave pour notre pays, et c’est pour cette raison qu’elle a lancé un appel au peuple malien d’avoir une vision sacrée au tour de cette nation.
Prenant la parole, le président du Mouvement social pour le renouveau (MSR), Aboubacar Abdou Touré, a évoqué les idées qui les ont poussées à créer ce parti qui n’a comme d’autre souci que de monter au créneau pour le développement et l’épanouissement de notre pays. Il a dit que son parti est engagé pour l’égalité, la solidarité, le respect de la Constitution, le respect des Droits, la souveraineté et l’instauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
Quant au conférencier, le Professeur Ibrahim Fomba, il a exposé ses analyses qui nous laissent à croire que cette révision constitutionnelle est inopportune. Pour lui, le motif de la révision n’est pas du tout correct. Il a souligné que personne ne sait qui a écrit la Constitution qui a été envoyée aux députés pour adoption. Et pour lui, cela est un acte très grave car « l’avocat français qui a été ciblé comme le rédacteur a bel et bien dit qu’il n’a pas rédigé cette Constitution qu’il a été tout simplement consulté et il a fait une note pour cette consultation qui n’est pas à la faveur de cette révision », a-t-il précisé. Ainsi, le conférencier Fomba a qualifié cette révision constitutionnelle de changement de Constitution. Selon le Pr. Fomba, c’est regrettable que chaque fois nous prenions un exemple sur la France. « Il faut qu’on cesse d’avoir cette vision unilatérale. Aujourd’hui, le Mali peut donner des cours à la France sur la démocratie », a-t-il estimé. A ses dires, notre pays a ses réalités et aussi la France a les siennes et que nous sommes deux pays qui n’ont pas la même culture voire la même religion parfois, et ce il n’est pas bon de dire que comme la France l’a fait, nous aussi, nous allons faire la même chose. « Je dis que si nous acceptions cette révision, cela sera notre dernier référendum dans la vie parce qu’il y a beaucoup de points incorrects dans ce document. Alors, il faut qu’il ait une relecture convenable et adaptable à la malienne », a-t-il assené.