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Blocage dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix : La CMA et la Plateforme sont les fautifs du retard
Publié le mardi 25 juillet 2017  |  Le Flambeau
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako
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Aujourd’hui, il est grand temps que la Communauté internationale sache que les fautifs pour traîner la mise en œuvre de l’Accord pour la paix signé il y a deux ans, entre le Gouvernement malien et les Groupes armés sont la CMA et la Plateforme. Parmi ces deux mouvements, il existe bien-sûr les ennemis de la paix. La preuve, ces deux mouvements créent toujours des propagandes pour saboter la mise en place du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Kidal, lequel est avéré une condition sine qua non pour le retour de l’administration dans la ville de Kidal. Ce comportement nous laisse à croire que le Gouvernement n’est pas en face avec les hommes qui respectent leur parole et méritent une confiance totale.

Il est de notoriété publique que lors du premier conseil des ministres du Gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maiga, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a ouvertement assigné au Gouvernement d’utiliser tous les moyens pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger. Et que, lui-même est prêt à toutes les confessions raisonnables pour la mise en œuvre rapide dudit accord, et il est prêt à y mettre tous les moyens. Donc, c’est sur cette base que le premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga et les membres de son Gouvernement sont résolument engagés pour satisfaire ce vœu du président IBK.



Ainsi, lors d’une réunion du Comité de suivi de l’Accord (CSA), le 02 mai passé, les Groupes armés signataires et le Gouvernement ont décidé de ne plus faire entrave dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Alors c’est sur cet espoir né qu’ils ont procédé et convenu d’élaborer un chronogramme pour la mise en œuvre de l’Accord. Mais la partie la plus difficile pour cette mise en œuvre que personne n’ignore, c’est le retour de l’administration au Nord surtout dans la ville de Kidal. Pour ce retour il est à souligner que le Gouvernement est entièrement prêt et engagé. « Le Gouvernement dispose des moyens de tous les aspects notamment celui du développement socio-économique. Notre pays a bénéficié des soutiens financiers, à l’issu des réunions du 15 mai 2013 et du 22 octobre 2015, respectivement tenues à Bruxelles et à Paris, de la part de la Communauté internationale pour financer les actions du développement au Nord. Aussi, plusieurs décisions ont été prises par le Gouvernement parmi lesquelles on peut retenir la mise en œuvre du processus spécifique du développement du Nord », a dit le ministre de la Défense et des anciens combattants, Tiéma H. Coulibaly, lors d’une conférence de presse tenue le 20 juillet 2017 à la Primature.

Concernant le retour de l’administration à Kidal, cela signifie que le Gouverneur va s’installer dans son bureau et dans sa résidence et qu’il fasse ses mouvements normalement et en sécurité. Cela est pareil, pour les autres autorités, les fonctionnaires et les citoyens. Alors, pour que cela soit une réalité, il faut bien entendu franchir une étape et cela passe par la mise en place du MOC (Mécanisme opérationnel de coordination). Et chaque fois qu’une date est convenue et fixée par les parties, les deux mouvements créent le désordre pour repousser les échéances.

« Nous étions convenus tous pour le 20 juin, mais nous avons été surpris le lundi 10 juin parce que la CMA a fait un communiqué pour rejeter la date convenue pour la mise en place du MOC. Et forte heureusement 48 heures après, le même CMA a fait un autre communiqué pour justifier que son communiqué d’avant-veille est du au fait qu’il trouvait que le calendrier était un peu trop serré ; que sinon la CMA est résolument engagé dans une dynamique de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Que la CMA accepte que le MOC se déploie à Kidal, que la CMA accepte que l’administration retourne à Kidal. Ensuite, le 23 juin nous étions convenus également que la mise en œuvre traine en longueur, il y a beaucoup de retard mais qu’il y a rien d’autre à faire que de faire la paix donc chacune des trois parties à réaffirmer sa détermination à participer à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix », a précisé ce point le ministre Coulibaly.

Alors, il faut retenir qu’après cela, la date du 20 juillet a été planifiée par les parties pour le retour de l’Administration, mais il y a eu un affrontement entre ces deux Groupes armés le 6 juillet dernier encore. Toujours pour sa détermination à la mise en œuvre de cet Accord sous l’initiative du Premier ministre AIM des bons offices présidés par Imam Mahamoudou Dicko ont été mis en place. Qui a comme objectif d’aider à prendre en charge les problèmes des communautés. « Nous devrons tous nous rendre à Kidal le 10 juillet pour aller dire que la paix est revenue et le lendemain retourner à Bamako pour signer un chronogramme dans lequel le retour de l’Administration serait prévu pour le 20 juillet passé. Mais cela a été compromis par la CMA et la Plateforme. En tout cas, le Gouvernement appelle toujours les deux parties pour la mise en place du MOC afin de procéder au retour de l’Administration », a-t-il affirmé.

En tout cas, la question qui se pose est de savoir si ces mouvements sont sincères pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix signé depuis le 20 juin 2015. Alors, il est temps que la Communauté internationale prenne les choses au sérieux et qu’elle dise la vérité aux Groupes armés.

Seydou Karamoko KONE

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