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Mali: un célèbre activiste blessé par balles à Bamako
Publié le mardi 25 juillet 2017  |  AFP
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Bamako, 25 juil 2017 (AFP) - Un célèbre activiste et chroniqueur malien a
lancé mardi un appel au calme, après avoir été victime dans la nuit d'une
tentative d'assassinat à Bamako, la capitale du Mali.
"Maréchal Madou", Madou Kanté de son vrai nom, était au volant de sa
voiture vers 01H00 du matin lorsqu'un inconnu muni d'une arme à feu l'a visé,
a-t-il expliqué à l'AFP depuis l'hôpital de Bamako où il a été admis dans la
nuit.
"On vient de m'enlever la balle du corps (...) J'étais dans ma voiture à
Bamako quand quelqu'un m'a tiré dans la poitrine", a ajouté le jeune homme de
30 ans, connu pour dénoncer la corruption, le népotisme et d'autres travers de
dirigeants politiques et religieux dans ses chroniques diffusées sur Youtube,
le "Madou Ka Journal", et dans d'autres médias.
"Je voulais lancer un appel au calme. Je n'accuse pour le moment personne
et je ne veux pas que des actions soient menées en mon nom. J'aime le Mali",
a-t-il insisté.
"Maréchal Madou" a récemment participé à des manifestations du "non" au
référendum sur le nouveau projet de Constitution qui divise les Maliens.
"L'opération est terminée et une balle a été extraite du corps de M.
Kanté", a confirmé un membre du corps médical s'exprimant sous couvert
d'anonymat, en précisant que le jeune homme restait "sous surveillance
médicale".
Il avait reçu dans la nuit la visite de plusieurs ministres, selon des
sources proches du gouvernement et de sa famille.
Il "circulait dans sa voiture, lorsqu'on a tiré sur lui, ce qui veut dire
qu'il était suivi. Mais mon sentiment est que ce n'est pas un professionnel
qui a fait le coup contre le Maréchal Madou, qui défend également les droits
de l'homme", a expliqué un de ses proches.
"Nous ne voulons pour le moment accuser personne sans preuve. Ces derniers
temps, Maréchal Madou critiquait devant moi certains hommes de l'opposition",
a déclaré à l'AFP un autre de ses proches, Oumar Diakité.
L'opposition réclame le retrait du projet de révision de la Constitution,
sur laquelle la Cour constitutionnelle a demandé le 5 juillet des amendements,
après le report sine die du référendum sur ce texte, initialement prévu pour
le 9 juillet.
Cette révision, la première depuis 25 ans, vise notamment à mettre en
oeuvre certains engagements de l'accord de paix signé en 2015 par le camp
gouvernemental et l'ex-rébellion à dominante touareg du Nord et prévoit la
création d'un Sénat et d'une Cour des comptes. Mais ses détracteurs lui
reprochent de conférer trop de pouvoirs au président.
sd/siu/lp
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