Au Mali, un influent blogueur, Madou Kanté, qui avait pris position contre la réforme constitutionnelle, a été blessé par balle dans la nuit de lundi à mardi. Mardi 25 juillet, les opposants à la réforme se sont rassemblés pour dire stop à la violence verbale et physique.
Aucun lien n'est encore établi entre l'attaque à main armé qu'a subie Madou Kanté et ses prises de position contre la réforme constitutionnelle. Mais les opposants à cette réforme estiment, eux, que tout est lié. Une centaine d'entre eux se sont rassemblés pour dénoncer, « une longue série de menaces et d'intimidations ».
« On en appelle au président de la République, il est le garant de la cohésion nationale, de la stabilité du pays, commente Tiébilé Dramé, le président du Parena. Il ne peut pas se taire pendant que ceux qui le soutiennent profèrent des menaces à longueur de journée et pendant que l’on passe aux actes. Le Mali ne connaît pas la violence politique et elle commence à s’installer, par des mots, par des actes et par des balles. Il est urgent que le président sorte de son mutisme. »
Amadou Thiam, le vice-président de la plate-forme d'opposants va même plus loin. Il explique que c'est le président lui-même qui, par ses propos, ne décourage pas ce genre de dérives.
« Je crois que ce qui vient d’arriver est la conséquence des propos qui sont tenus par les autorités. Des propos qui pourrissent le climat social, qui incitent à la violence. Quand le président dit que ceux qui sont contre la révision constitutionnelle sont contre la paix, sont moins citoyens, ce sont des propos qui appellent à la violence, à de tels actes. »... suite de l'article sur RFI