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Assurance : Le MEF scandalisé par le chiffre d’affaires de 35 milliards de F CFA
Publié le mercredi 26 juillet 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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Les Etats généraux de l’assurance au Mali se sont ouverts hier mardi 25 juillet 2017 à l’hôtel de l’Amitié sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances. Dr. Boubou Cissé compte sur la présente rencontre, premier du genre, pour rehausser le chiffre d’affaires du secteur des assurances estimées en 2015 à environ 35 milliards de F CFA contre 46 à 50 milliards de F CFA dans certains pays de la sous-région.

Du 25 au 27 juillet, les acteurs des finances et des assurances vont se pencher sur les entraves du secteur en vue de sa dynamisation. Le thème central de la présente rencontre est intitulé : “Quelle assurance pour accompagner le développement économique et social du Mali”. ?



A l’ouverture, le ministre de l’Economie et des Finances a dépeint un tableau sombre du secteur de l’assurance au Mali. Malgré le taux de croissance très élevé dans la sous-région, le secteur des assurances ne suit pas cette dynamique. Selon les estimations en 2015, le secteur de l’assurance ne représentait que 0,45 % du PIB contre 1,05 % pour l’ensemble de la Cima et la prime par habitant a été deux fois moins importante que la moyenne Cima.

Par rapport aux primes émises, à savoir les chiffres d’affaires des sociétés d’assurances, elles s’élèvent à 29,6 milliards en 2013 ; 32,9 milliards en 2014 contre 35,1 milliards de F CFA en 2015. Des chiffres déplorés par le ministre des Finances et de l’Economie. Puisqu’au même moment le Burkina Faso, le Togo et le Bénin, qui sont loin de la Côte d’Ivoire et le Sénégal, affichent respectivement un chiffre d’affaires de 57,9 milliards de F CFA et 46,7 milliards de CFA sur les comptes arrêtés au 31 décembre 2015.

Notre pays est loin également en matière d’assurance vie du Togo et du Burkina Faso qui affichent une production annuelle qui dépasse de plus de deux fois celle du Mali. Dénonçant cet état de fait, le ministre de l’Economie et des Finances a interpellé les acteurs du secteur pour que change cette situation incommensurable.

Pour le MEF, elle doit changer en fonction de notre fort potentiel de développement sous-tendu par l’agriculture et l’élevage, le secteur des mines, etc. Il a dit compter sur les présents Etats généraux pour le décollage du secteur. Pour ce faire, il a dégagé des pistes de solutions en invitant les directeurs centraux de l’Economie et des Finances à la réflexion pour une possible mise en place d’une direction des assurances au Mali pour mieux traiter la question et la révision s’il faut des fiscalités qui entravent sérieusement le secteur.

Le ministre a instruit aux participants venus de partout en Afrique pour participer à ses Etats généraux la réflexion pour la création des produits innovants qui s’adaptent au besoin d’une clientèle diversifiée qui va du monde agricole à celui du commerce et de l’industrie ; l’amélioration du taux de pénétration par le biais de la micro assurance et l’élargissement du champ des assurances obligatoires, à l’instar de certains Etats membres de la Cima.

Il a noté les mutations en cours dans le domaine des assurances, notamment l’évolution du dispositif règlementaire, ainsi que l’émergence de nouveaux canaux de distribution et l’apparition de nouveaux risques qui, à l’en croire, vont changer profondément l’écosystème du secteur des assurances dans les toutes prochaines années.

Il a signalé les grandes réformes dans le secteur qui vont également modifier l’environnement des affaires. Il s’agit, entre autres, de la modification de l’article 329-3 du code des assurances, relativement à l’augmentation du capital social minimum des entreprises d’assurance qui passe désormais de 1 milliard à 5 milliards de F CFA ; aussi la modification des dispositions de l’article 308 du code des assurances, relatives à l’assurance directe à l’étranger interdit désormais, la souscription d’un risque situé sur le territoire national en faveur d’une société étrangère, etc. Toutes ces décisions, dira Dr. Cissé, vont servir à renforcer la capacité financière des sociétés d’assurance pour galoper les chiffres d’affaires.

Le ministre des Forces armées et des Anciens combattants, Tiéna Coulibaly, le président de l’Association professionnelle des assureurs et conseils du Mali, Oumar Ndoye, ont assisté à la cérémonie d’ouverture.

Ousmane Daou

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