De mémoire de soudanais, jamais notre pays n’a été autant à la croisé des chemins. Par la faute d’une gestion catastrophique du régime IBK, l’urgence n’est plus seulement sécuritaire, elle est aussi sociale, sanitaire, humanitaire....
Après le nord et le centre, le sud est en passe de s’embrasser. Pour justifier leur abonnement à la mangeoire, les dealers, pardon j’allais dire les leaders politiques et religieux ont décidé d’aller à contre courant de leurs militants.
Convaincre sans être convaincu, tel est l’exercice imposé aux leaders de la Majorité présidentielle. Quant on sait que ce travail s’adresse à un auditoire hostile, la tache devient quasiment impossible. Puisque voiler une faute par un mensonge est synonyme du remplacement d’une tache par un trou, l’échec est patent.
Parmi la marré humaine qui se déverse sur Bamako à chaque mobilisation de la plateforme « An te a Bana », il n’est pas rare d’entendre : « Je suis un militant du RPM, de l’Adema, de la Codem ou des APM, mais je suis un fervent partisan du non », cette seule phrase s’il n’y avait pas de sourd en face aurait pu alerter le président de la république et ses alliés sur la diversité de la contestation.
Puisqu’il n y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, le président de la république et le RPM continuent de faire de la contestation une affaire de l’opposition politique. Pour ces militants de la majorité en rupture de banc, cette révision constitutionnelle dépasse le cadre d’un parti ou d’une association. Pour eux il s’agit de défendre l’avenir de leurs enfants largement compromis par certaines dispositions du nouveau projet constitutionnel.
Les leaders grillés
Rare sont les présidents des partis de la majorité présidentielle qui sortiront indemne de cette révision constitutionnelle. En suivant comme son ombre le RPM qui a déjà sa part de gâteau, Poulo et Mara jouent leur avenir politique. Du côté de l’Adema, les cartouches susceptibles d’émerger en 2018 sont soigneusement à l’abri de cette révision constitutionnelle.
Les Tiemoko, Mountaga, choguel, Koita, Koniba Sidibé et autres qui sont dans la politique pour des postes ministériels n’ont rien à perdre contrairement aux deux jeunes aux dents longues de la Codem et de Yelema. En attendant, que les choses sérieuses ne commencent, ils ont encore le temps de rejoindre le peuple.