Le Comité international de la Croix rouge (CICR) et l’Institut des sciences politiques, des relations internationales et de la communication (ISPRIC) ont co-organisé du 17 au 21 juillet la 7è édition du concours national inter-universitaire de plaidoirie en droit international humanitaire (DIH). La compétition a opposé 21 étudiants en DIH venant des Facultés de droit public (FDPU), de droit privé (FDPRI) de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), de l’Université catholique de l’Afrique de l’ouest-Unité universitaire de Bamako (UCAO), de l’ISPRIC, de l’Institut des hautes études en management, de l’Institut supérieur du commerce-Business School et de l’Institut supérieur de technologies appliquées et de gestion. Le concours a pour objectif de susciter le goût et l’intérêt du droit international humanitaire chez les élèves et étudiants et d’inviter les structures universitaires de droit à renforcer davantage l’enseignement du DIH dans leur programme universitaire.
Pour cette 7è édition du concours national inter-universitaire de plaidoirie, les candidats ont été tout d’abord soumis à une formation sur l’action humanitaire. « Le DIH dans ses aspects humanitaires » était le thème de la grande finale de cette 7è édition qui a opposé 3 étudiants de la FDPU baptisés l’équipe « défenderesse » et 3 autres en communication de l’ISPRIC appelés l’équipe les « requérants ». Les 6 membres des deux groupes d’étudiants habillés en toge noire étaient assis face à face. Ils ont été mis aux prises dans un procès fictif portant sur des violations graves des règles du DIH commises dans un Etat fictif dénommé le « Gondwana ». Après une heure de débats, de plaidoiries, d’arguments et contre arguments entre les deux parties (FDPU et ISPRIC), le choix du jury dirigé par la présidente du conseil de l’USJPB, Mme Diarra Fatoumata Dembélé, ancienne conseillère à la Cour pénale internationale (CPI) est tombé sur l’équipe de l’ISPRIC qui a été déclarée comme vainqueur du concours.
Cette équipe a obtenu 93,50 points contre 90 points pour son adversaire de la FDPU. En plus d’une enveloppe, dont le contenu n’a pas été communiqué, l’équipe de l’Institut des sciences politiques, des relations internationales et de la communication a reçu un trophée confectionné aux formes de la carte du Mali et des ouvrages en DIH.
L’expression orale et corporelle, la créativité, la connaissance, la capacité d’analyse et de synthèse des instruments juridiques internationaux relatifs au DIH, l’esprit d’équipe, l’organisation et la gestion du temps sont les critères retenus par le jury pour départager les deux équipes. Mahamane Maïga, Mlle Fatoumata Koné et Vincent Essossi tous étudiants en communication à l’ISPRIC sont le meilleur groupe de plaideurs sélectionnés par le jury. Ces trois lauréats défendront les couleurs du Mali au concours régional francophone d’une quinzaine d’étudiants en DIH à Abidjan (Côte d’Ivoire) le dernier trimestre de l’année 2017.
En plus d’une enveloppe symbolique et des ouvrages en DIH un des 3 membres de l’équipe de la Faculté de droit public, Mlle Mariétou Nomoro a été désignée comme la meilleure plaideuse du concours. D’autres étudiants des structures universitaires qui ont participé à la phase préliminaire du concours ont aussi reçu des certificats de participation. Des ouvrages en DIH ont également été remis à l’ISPRIC pour enrichir sa bibliothèque.
Dans son allocution, le coordinateur terrain du CICR Assem Elessawy a précisé que sa structure est une organisation humanitaire, neutre, impartiale et indépendante. Elle a pour mandat de protéger et d’assister les victimes des conflits armés et d’autres situations de violence.
L’organisation humanitaire entend aussi promouvoir le respect du DIH, le faire connaitre davantage par les populations, la société civile, les forces armées et de sécurité, les groupes armés, les autorités administratives et politiques, les universitaires. Elle souhaite intégrer le DIH dans les législations nationales. L’organisation de ce concours, a expliqué le coordinateur terrain, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la délégation du CICR pour faire connaitre davantage le DIH en milieu universitaire.
Le concours vise à soutenir l’enseignement du droit, la recherche et à encourager l’intégration du DIH dans les programmes universitaires. Il est aussi à la fois une façon pratique et ludique de consolider et d’étendre les connaissances des étudiants en DIH, a conclu Assem Elessawy.
Quant à la présidente du jury, Mme Diarra Fatoumata Dembélé, elle a promis d’être aux côtés des lauréats pour leur permettre de se préparer davantage au concours régional francophone d’Abidjan.
La 8è édition du concours national inter-universitaire de plaidoirie en droit international humanitaire est prévue en 2019. Rappelons que la manifestation scolaire s’est déroulée en présence de plusieurs autorités chargées des questions de droits de l’homme, dont la présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Me Kadiatou Sangaré Coulibaly.