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Limitation de naissance ou réduction de la natalité: la CEDEAO se plioe devant l’injure de Macron
Publié le mercredi 26 juillet 2017  |  Info Matin
Ouverture
© Autre presse par DR
Ouverture du 50e sommet ordinaire de la CEDEAO
Samedi 17 décembre 2016. Abuja (Nigeria). Ouverture du 50e sommet ordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
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Les parlementaires de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays), de la Mauritanie et du Tchad, réunis ce samedi à Ouagadougou pour une rencontre régionale sur la démographie, ravalant toute fierté africaine et se pliant aux injonctions sinon devant l’injure de Macron, ont affirmé samedi vouloir limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser de moitié, d’ici à 2030. Simplement parce que Macron considère que nos femmes font trop d’enfants et que nous avons le taux de fécondité le plus élevé au monde.

Parlant au nom de ses pairs, lors d’une conférence de presse ce samedi, à la suite d’une rencontre régionale sur la démographie à Ouagadougou, le président du Parlement burkinabé, Salifou Diallo dira : « Les parlementaires de la Cédéao, de la Mauritanie et du Tchad ont convenu que, d’ici à 2030, les parlements devaient inciter les gouvernements à mettre en place des politiques tendant à faire en sorte que chaque femme (…) ait au plus trois enfants pour maîtriser le boom démographique.
C’est un objectif noble et cela nécessite un travail d’explication, un travail de sensibilisation pour maîtriser la fécondité dans nos différents États. Nous avons la zone qui a le plus fort taux de fécondité au monde entre 4 et 5 % et dans certains de nos Etats nous atteignons 7 enfants par femme et à cette allure, notre sous-région doit envoisiner le milliard d’habitants d’ici à 2050. Avec un taux de croissance à l’ordre de 5 ou 6 %, nous ne pourrons jamais vaincre la pauvreté dans ces conditions ».
Selon lui, les efforts de développement dans l’espace Cédéao sont annulés par une démographie galopante non maîtrisée. C’est pourquoi les parlementaires de la Cédéao envisagent d’œuvrer avec les gouvernements pour sensibiliser les autorités coutumières, religieuses et toute la société civile pour que les États de la sous-région aillent vers l’objectif de 03 enfants par femme.
« La question semble être ignorée de l’opinion publique alors que c’est l’une des questions les plus préoccupantes du moment dans notre sous-région en Afrique », a fait observer Salifou Diallo.
Pour le Président de la Commission de la Cédéao, Marcel de Souza, l’objectif d’ici à 2030 est de « baisser de moitié » le taux de fécondité et d’arrimer le taux de croissance démographique, trop fort, avec le taux de croissance économique trop modéré. « La jeunesse représente les deux tiers de la population. Cette jeunesse, lorsqu’elle ne trouve pas de solutions, devient une bombe : elle traverse le désert ou la Méditerranée, meurt par milliers pour l’immigration clandestine », a fait savoir Marcel de Souza.
Quant à Adrien Houngbédji, Président de l’Assemblée nationale du Bénin, il a renchéri que c’est aux États africains qu’il appartient de définir l’équilibre optimal qu’il est indispensable de trouver entre la régulation des naissances et l’amélioration de la qualité de vie de la population active. Pour y arriver, les parlementaires ont estimé que les budgets des États de la Cédéao doivent faire l’effort d’accroître annuellement de 2 % le budget en faveur de la santé.
Est-ce le président de notre parlement, Issiaka Sidibé, à la suite de ses homologues, estime aussi comme Emmanuel Macron que la fécondité de la femme africaine est une entrave au développement du continent noir ?
Un milliard d’habitants en 2050
Pour nos parlementaires, avec un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme, le plus élevé au monde, la population de l’espace Cédéao se situera, en 2050, autour d’un milliard d’habitants, dont la moitié sera constituée de jeunes, selon les Nations unies.
En tout cas, l’honorable Salifou Diallo du Burkina est un adepte acquis à la limitation des naissances : « Nous estimons que quand on a des taux de croissance économique qui est de l’ordre de 5 à 6 % avec un taux de fécondité située à 6 ou 7 %, nous sommes dans une situation de démographie non maîtrisée et nous ne pouvons pas espérer de développement avec une telle situation. Il est urgent de contenir la poussée démographique dans l’espace Cédéao pour promouvoir un réel développement viable et durable. »
Comment cela doit-il se traduire dans le concret ?
Les parlementaires devraient, dans leurs États respectifs, adopter des stratégies afin de « faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l’accès universel à la planification familiale, l’augmentation du niveau d’éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l’enfant. »
C’est pourquoi, le président du Parlement du Bénin, Adrien Houngbédji, a estimé que « c’est à (nous, députés) qu’il appartient de définir l’équilibre optimal qu’il est indispensable de trouver entre la régulation des naissances et l’amélioration de la qualité de vie de la population active. »
En terme clair : il s’agira de faire « baisser de moitié » le taux de fécondité et d’« arrimer le taux de croissance démographique, trop fort, avec le taux de croissance économique trop modéré », décrète le président de la commission de la Cédéao, Marcel De Souza.
Pourquoi ? Parce que selon lui, « la jeunesse représente les deux tiers de la population. Cette jeunesse, lorsqu’elle ne trouve pas de solutions, devient une bombe : elle traverse le désert ou la Méditerranée, meurt par milliers pour l’immigration clandestine. »
Va-t-on vers des lois communautaires de limitation de naissance… ?

Par Mohamed D. DIAWARA
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