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Plate-forme Antè A Banna : « Ce qui est arrivé à Madou Kanté dit Maréchal Madou, c’est la faute au pouvoir… »
Publié le jeudi 27 juillet 2017  |  Le Pays
Assemblée
© aBamako.com par A S
Assemblée des partisans du Non
Bamako,le 27 juillet 2017 les partisans du Non ont tenu un rassemblement de soutien au blogueur Madou
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Suite à l’agression barbare et brutale du chroniqueur Madou Kanté connu sous le nom de Marechal Madou, les membres de la plate-forme Antè A Banna ont animé une conférence de presse à la maison de la presse le mercredi 26 juillet pour condamner l’acte ignoble. C’était sous la présidence du vice-président de la plate-forme, l’honorable Amadou Thiam qui avait à ses côtés Mme Diakité Kadiatou Fofana et M. Soumana Kalapo.

Dans ses propos liminaires, le vice-président de la plate-forme, l’honorable Amadou Thiam dira que la violence enregistrée ces derniers temps contre les militants, les sympathisants et les responsables de la plate-forme découle en droite ligne d’un climat de surenchère et de haine qui crée deux types de catégories de Maliens : les bons (ceux qui sont avec le président) et les mauvais « les apatrides », ceux qui s’opposent au dangereux projet du Président. Nous ne nous inscrivons pas dans la violence, renchérira le représentant de la CSTM, M. Soumana Kalapo. De son avis, certains religieux sont partis très loin dans leur propos. Les incitations à la violence dans les mosquées doivent être punies par loi, commente pour sa part, la porte de la plate-forme Diakité Kadiatou Fofana. Nul n’est au-dessus de la loi, a-t-elle précisé. C’est Madou aujourd’hui, demain à qui le tour, lâche-t-elle. De son côté, l’honorable Mariko dira qu’il faut dénoncer la violence rampante qui sévit dans notre pays depuis quelque temps. Nous ne sommes pas dans la violence, mais nous n’allons pas nous courber devant la violence, a-t-il prévenu. Ce qui est arrivé à Madou, c’est la faute au pouvoir d’autant qu’il a été incapable d’assurer la sécurité des Maliens, a-t-il martelé. Contre la violence, il faut opposer la violence de la raison ou même de la violence physique, a-t-il martelé. Ce qui est arrivé à Madou est une tentative d’assassinat, ajoutera l’ancien premier Ministre, Dr Soumana Sacko. Il faut condamner cet acte criminel et lâche, a-t-il souligné. Et de révéler « c’est la toute première fois qu’on agresse quelqu’un pour des raisons politiques ». C’est un développement dangereux, a-t-il commenté. Selon lui, le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita et son gouvernement doivent être interpellés. Réagissant aux propos incendiaires tenus dans la grande mosquée lors du meeting des religieux, Dr Sacko accuse l’Etat d’être en connivence avec les auteurs de ses propos. Pour conclure, l’ancien Premier Ministre dira que les personnes qui n’ont pas participé au combat démocratique veulent profiter des fruits de la démocratie. « Mais ça ne passera pas », a-t-il conclu.



Abdrahamane Sissoko

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COMMUNIQUÉ DE LA PLATEFORME AN TÈ, A BANNA SUR LA TENTATIVE D’ASSASSINAT DE MAMADOU KANTÉ DIT “MADOU KA JOURNAL” La Plateforme AN TÈ, A BANNA-TOUCHE PAS MA CONSTITUTION condamne avec la dernière énergie la tentative d’assassinat du chroniqueur Madou-ka-Journal dans la nuit du lundi au mardi. En effet, un homme armé a tiré à bout portant sur Madou à Boulkassoumbougou ( Est de Bamako), la nuit dernière, peu avant 1h du matin, le blessant grièvement. La balle qui a traversé la partie supérieure du thorax est logée au côté droit de la poitrine. Une intervention chirurgicale est prévue dans la journée pour extraire le projectile. Le chroniqueur Madou-ka-Journal est un des principaux animateurs du nouveau mouvement démocratique qui s’oppose au projet de révision de la constitution initiée par le président de la République. Il a pris une part active à la grande manifestation du 17 juin dernier au cours de laquelle, il était en première ligne aux côtés des leaders de la Plateforme.

L’ agression contre Madou-Ka-Journal survient dans un climat de haine et de surenchères verbales déclenché par le pouvoir et ses partisans contre les opposants à la révision constitutionnelle. Elle est la dernière en date d’une longue série d’attaques et d’agressions contre les responsables et militants de la Plateforme AN TÈ, A BANNA: ⁃ une délégation de la Plateforme conduite par le chroniqueur Rasbath a été empêchée manu militari, le 2 juillet, d’entrer dans la ville de Bougouni; ⁃ la vandalisation, le 19 juillet, du véhicule de l’épouse de l’honorable Soumaïla Cissé à Baco-Djikoroni; ⁃ ⁃ l’attaque de miliciens-loubards contre le sit-in pacifique organisé, le 19 juillet, devant l’ORTM par les associations “Trop, c’est Trop” et “Ça suffit”, toutes deux membres de la Plateforme AN TÈ A BANA; ⁃ ⁃ l’agression armée, le 20 juillet contre le domicile d’un membre de la Plateforme au quartier l’Hyppodrome, blessant grièvement par balles un résidant encore hospitalisé; ⁃ ⁃ l’attaque, dans la nuit du 21 au 22 juillet, contre la voiture de militants de la Plateforme à Sirakoro-Méguétan. La Plateforme AN TÈ, A BANNA prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les dérives violentes du régime. Elle invite le président de la République à mettre fin à l’atmosphère de haine et de violence dont l’entière responsabilité incombe à ses partisans et à lui-même. Ils s’évertuent depuis des semaines à diaboliser les opposants à la révision constitutionnelle en les présentant comme des apatrides et ennemis de la paix. La Plateforme tient le président de la République pour responsable de toute détérioration du climat sécuritaire actuel notamment la sécurité des responsables, militants et sympathisants de la Plateforme. La Plateforme invite tous ses adhérents et sympathisants, tous les démocrates de Bamako et environs à un rassemblement ce 25 juillet à 16h devant la Bourse du Travail à Bamako-Coura pour dire NON à la violence, NON aux milices, NON aux escadrons de la mort!

Bamako, le 25 juillet 2017 P/ la Plateforme

Le Premier Vice-President Honorable Amadou Thiam.

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Communiqué de l’URD

L’URD a appris avec consternation la tentative d’assassinat du chroniqueur Madou Kanté alias le “Maréchal Madou Ka Journal” dans la nuit du 24 au 25 juillet 2017 à Bamako par des individus armés.

L’URD condamne avec la dernière rigueur cet acte odieux et inacceptable qui viole dangereusement la liberté d’expression et le caractère sacré de la personne humaine.

L’URD lui souhaite un prompt rétablissement.

L’URD constate, ces derniers temps, avec regret et inquiétude, l’escalade de la violence, les menaces, les actes de vandalisme et autres actes d’intimidation contre tous ceux qui s’opposent au régime actuel.

La semaine dernière, le véhicule de l’épouse du Chef de file de l’opposition, Président de l’URD, ainsi que celui d’une de ses amies ont été vandalisés.

Ces actes lâches, vieux d’une autre époque, ne peuvent que contribuer à détériorer le climat social déjà tendu et le vivre ensemble que le Gouvernement peine désespérément à consolider.

L’URD invite le Gouvernement, en dépit de l’inertie qui caractérise ses réactions, à rechercher et à mettre à la disposition de la justice tous les auteurs, coauteurs et complices de ces actes inacceptables en démocratie.

L’URD demande à ses militants et sympathisants de ne pas céder à l’intimidation encore moins aux menaces et de rester mobilisés et déterminés contre tous les dangers qui guettent la cohésion sociale et le vivre ensemble.

Bamako, le 25 juillet 2017

Le secrétaire à la communication

Me Demba Traoré
Officier de l’Ordre National

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