Sous IBK, la haine a fait disparaitre l’amour dans le cœur de pas mal de Maliens ; chaque jour que Dieu fait, le sang des patriotes est versé et le Pays devient invivable. La situation sécuritaire va de mal en pis .Il est impossible de passer une semaine sans entendre un cas d’atteinte à la liberté d’expression. La vie des chroniqueurs ; journalistes ; activistes qui dénoncent les tares du régime, est menacée. Ils sont enlevés, intimidés, séquestrés et agressés. La dernière en date, c’est la tentative d’assassinat de Madou Kanté.
Après l’enlèvement de Birama Touré du journal ‘’le sphinx’’ qui reste introuvable ; l’arrestation du chroniqueur Ras Bath ; l’enlèvement et l’intimidation contre Ammy Baba Cissé ; la plainte contre Adama Dramé par le fiston national…, c’est le chroniqueur Madou Kanté dit Marchal Madou, l’initiateur de Madou Ka journal qui a été victime de la barbarie des ennemis de la liberté d’expression. Intimidé, menacé …. Il y’a longtemps pour ses analyses, sa position contre tous ceux qui pillent les richesses du Pays, Maréchal Madou a reçu des balles à sa poitrine ce mardi 25 juillet 2017 vers 1h du matin à Djelibougou. Le blessé a été admis à l’hôpital du Mali et a subi une intervention chirurgicale.
Ce même mardi a été mouvementé. En un premier temps, des visites de responsables politiques, des mouvements, des leaders religieux au blessé. Ensuite une rencontre d’urgence au carrefour des jeunes suivie de l’assemblée générale extraordinaire de la plateforme AN TE A BANA… Des communiqués et émissions pour condamner l’acte barbare.
Au moment où le projet de la révision constitutionnelle divise les enfants du même pays, les libertés garanties par la démocratie à chaque citoyen sont mises en cause. Les menaces et les incitations aux violences se multiplient et se font sous l’œil passif des gouvernants. Après que les leaders du parti au pouvoir aient fait des menaces graves contre certains activistes comme Ras Bath, les jeunes religieux ont à leur tour mis en garde tous ceux qui dénoncent leurs leaders.
Seulement, la semaine dernière, des loubards payés par certains cadres ont agressé les manifestants devant l’ORTM qui exigent la démission du directeur général Sidiki N’fa Konaté. Aucune poursuite judiciaire n’a été faite contre ceux-ci comme si leur acte n’était pas condamnable. Pire, deux jours après cette barbarie des loubards, la voiture de l’épouse du chef de file de l’opposition a été endommagée et personne ne sait les vraies raisons. A tout cela s’ajoute la menace contre l’économiste Etienne Fakaba Sissoko et Salif Diarrah du journal Maliactu.net
Maintenant, nous comprenons que ces jeunes qui, en longueur de journée, dénoncent avec toute énergie les dérives de ce régime, ne sont pas en sécurité. La liberté n’est plus permise et tous ceux qui sont en train de défendre cette liberté sont en danger de mort.
Ces empêchements au peuple de manifester son mécontentement, intimidations et menaces contre les journalistes, activistes, sont contraires aux idéaux de la démocratie et une atteinte grave à la liberté d’expression.
Pour sauver la démocratie malienne, le gouvernement du Mali est interpellé à garantir la liberté d’expression, de manifestation comme indiquent les règles démocratiques.
La CEDEAO, la communauté internationale et tous les défenseurs des droits de l’homme doivent s’impliquer pour sauver la vie de ces jeunes acteurs qui inspirent et se battent pour le changement dans leur pays. Sauver cette génération consciente, c’est sauver la démocratie malienne. Sauvons nos journalistes, activistes et chroniqueurs au nom de la démocratie et de la liberté d’expression.