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L’Indépendant N° 3227 du 3/4/2013

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Amélioration des conditions de vie des communautés à la base dans la région de Sikasso : L’Ong Save the Children compte investir plus de 5 milliards de F CFA
Publié le mercredi 3 avril 2013  |  L’Indépendant




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Doter les communautés pauvres de capacités suffisantes pour leur permettre de prendre en charge leur propre développement, construire des salles de classe, des centres de santé, donner des moyens aux populations pour engager des activités génératrices de revenus, améliorer la sécurité alimentaire. Telles sont entre autres les actions entreprises par l’ONG Save the Children dans la région de Sikasso. Ces initiatives sont en train de changer positivement les conditions de vie des populations à la base. Du 26 au 30 mars, le Directeur du bureau du Sahel de Save the Children, Thomas McCormark, a pu admirer les réalisations faites.

Plus de 5 milliards de F CFA, c’est le montant que l’Ong Save The Children va inverstir dans des domaines comme la santé, l’éducation, le développement de la petite enfance, la nutrition, l’eau, l’assainissement et la sécurité alimentaire dans la région de Sikasso courant 2013. C’est du moins l’ informations données lors de la visite du Directeur de ladite Ong en troisième région. Cette visite au pas de charge était placée sous un double sens.

Primo, il s’agissait pour le Directeur en fin de mission au Mali de saluer pour la dernière fois ses agents sur le terrain. Et secundo d’échanger largement avec les bénéficiaires sur leurs appréciations par rapport aux services fournis par les projets de Save the Children. Après le cercle de Yorosso, d’autres localités comme Gorosso dans le cercle de Koutiala, Fachoribougou et Dadoumambougou dans la commune rurale de Kaboïla ont reçu la visite du Directeur de Save the Children.

A Fachoribougou localité située à 25 kilomètres de la ville de Sikasso, la délégation s’est imprégnée des conditions d’apprentissage des enfants du Centre de développement de la petite enfance (CDPE). Construit et équipé par le projet sponsoship, le centre accueille environ 47 enfants. Ils sont encadrés par deux monitrices. Ce qui est important au niveau de ce projet, c’est que la communauté de la localité elle-même prend en charge une partie des coûts liés à la bonne marche du centre. Save the Children a financé des d’activités génératrices de revenus (AGR) et la préparation des micros projets en faveur des Comités de gestion scolaires (CGS) dont les revenus seront directement injectés dans le volet scolarisation au niveau du village. Ici la population s’active à la culture du gingembre destiné à la vente.

« Le fonds collecté contribue à soutenir les activités de l’école » nous a confié le maire Brehima Benkaly. « Comme nous sommes impliqués à la base, tout le monde s’active pour le bien de la communauté« , a-t-il expliqué. Le projet prend en compte l’alphabétisation des adultes. Un centre d’alphabétisation a aussi vu le jour pour permettre aux villageois d’apprendre la langue nationale. L’école du village a aussi bénéficié d’un château d’eau au bonheur des élèves qui auparavant n’avaient pas accès à l’eau potable.

Le lendemain, la visite s’est poursuivie dans la localité de Dadoumabougou. En arrivant dans ce village la première chose qui attire l’attention du visiteur est la propreté. Ce village a été certifié communauté « ayant atteint et maintenu le statut de fin de défécation à l’air libre » dans le cadre du projet dénommé Assainissement total piloté par la communauté » (ATPC). « Mais, lorsqu’on apprend que des maladies comme le paludisme, la diarrhée, sont provoquées par un manque d’assainissement et d’hygiène, l’adoption de bonnes pratiques dont l’abandon de la défécation en plein air s’impose, car la santé est un bien précieux« , admet le président du comité de gestion villageois. « Nous avons instauré d’assainir le village deux fois par semaine. Cela a considérablement réduit les mouches et les moustiques » a-t-il ajouté. En plus un système de parrainage existe entre les enfants de ce village et les enfants d’Europe, d’Amérique et d’Asie.

Thomas McCormark s’est dit satisfait de l’impact des activités de Save the Children qu’il a constaté sur le terrain. « J’ai été très impressionné par l’engagement des communautés à la base. Je vois clairement qu’elles sont en train de changer positivement au point de vue de la santé, de l’ éducation et surtout du respect des droits de l’enfant » a déclaré Thomas McCormack en fin de mission à Sikasso.

De bons résultats certes, mais d’importants défis demeurent

Pour le Directeur de Save the Children, d’importants défis restent à relever car le nombre de la population augmente de jour en jour. S’y ajoute la rareté des ressources financières. « Toujours il y aura plus de bouches à nourrir, de mains à aider et d’enfants à scolariser. Malgré tout, ce que j’ai vu sur le terrain est encourageant. Le niveau d’éducation augmente et les perspectives sont bonnes en matière de santé » a-t-il renchéri.

Selon lui, les communautés commencent à comprendre que tout n’est pas lié aux problèmes d’argent, mais à un véritable changement de comportement. Et cela en adoptant des gestes simples comme le lavage des mains au savon, l’utilisation des services de la santé entre autres.

Ramata TEMBELY

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