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Insuffisances dans l’application de l’accord : Le MPSA menace de fermer les accès de la ville de Tombouctou à tous les convois officiels…
Publié le vendredi 28 juillet 2017  |  Le Républicain
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Hier, mercredi 26 juillet 2017, les responsables du Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad (MPSA) étaient face à la presse à la maison de la presse de Bamako pour inviter l’ensemble des Maliens à s’unir pour un Mali de paix. Cette conférence de presse était animée par le secrétaire général du Mpsa, Boubacar Sidigh Taleb Sidi Ali, en présence du président Mpsa de Tombouctou, Chabane Barka et d’autres personnalités. Au cours de ladite conférence, le secrétaire général du Mpsa a déploré l’impasse du processus de paix au Mali. « La prise en otage du processus d’Alger par un groupe ou par une région est inadmissible », a-t-il dit. Par ailleurs, le MPSA donne un délai de 14 jours pour remédier aux différentes lacunes. « Passé ce délai, nous fermerons les accès de la ville de Tombouctou à tous les convois officiels y compris ceux des forces étrangères. Pour exécuter ce blocage, nous utiliserons tous les moyens y compris les plus extrêmes », a précisé le conférencier.

« Vu la situation qui prévaut dans le pays surtout au niveau sécuritaire, le mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad alerte toutes les forces politiques à se mobiliser afin de trouver une solution définitive et durable. Les trois parties qui se disputent autour de cet accord ont démontré leur incapacité à avancer dans son application. La situation sécuritaire est arrivée à un point de non retour. Si au départ l’insécurité ne préoccupait que les habitants du nord, aujourd’hui force est de reconnaitre qu’elle s’étend sur l’ensemble du territoire national », c’est en substance ce qui ressort de la déclaration du Mpsa lue par son secrétaire général, Boubacar Sidigh Taleb Sidi Ali. Selon lui, la prise en otage du processus d’Alger par un groupe ou par une région est inadmissible. «Durant deux ans, nous avons mené une politique qui a exclu tous ceux qui soutiennent le Mali à la faveur d’une dégradation continue du tissu social. Ce constat nous amène à rassembler toutes les forces vives de la nation (Parties Politiques, Société Civile, mouvements armés et mouvements citoyens) afin de réfléchir ensemble et exiger notre implication dans ce processus afin de sauver le peu qui nous reste. La situation est arrivée à un seuil très critique mettant en danger tous les citoyens maliens sur l’ensemble du territoire national. Nul n’est à l’abri aujourd’hui », a-t-il prévenu. A l’en croire, les refugiés maliens continuent de souffrir dans d’autres pays et rien n’est fait pour favoriser leur retour. A ses dires, chaque citoyen malien est exposé aujourd’hui à une déportation forcée par le fait de l’insécurité grandissante. Il a fait savoir que les autorités intérimaires mises en place depuis mars ne disposent d’aucune ressource pour exécuter leur plan d’actions d’urgence. « Nous tenons le gouvernement de la République du Mali et la Médiation internationale responsable de cette dégradation de la situation sécuritaire jamais vécu auparavant au Mali. Les populations sont les premières victimes qui subissent les effets négatifs de cette gestion abominable d’un accord qui était jusqu’à hier le seul espoir de voir une paix durable revenir au Mali. Nous appelons toutes les parties concernées à revoir les clauses et surtout la configuration des acteurs qui composent cet accord qui est en train de mourir à petit feu. Le Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad, donne un délai de 14 jours pour remédier à toutes ces lacunes. Passé ce délai, nous fermerons les accès de la ville de Tombouctou à tous les convois officiels y compris ceux des forces étrangères. Pour exécuter ce blocage, nous utiliserons tous les moyens y compris les plus extrêmes », a conclu le conférencier. En réponse aux questions des journalistes, le conférencier a déploré l’exclusion de son Mouvement, membre de la Plateforme, dans les organes de gestion de l’accord. S’agissant la révision constitutionnelle, il a fait savoir qu’il y a des choses à faire maintenant que de réviser la constitution.
Aguibou Sogodogo

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