Le président par intérim de l’Assemblée nationale du Mali, Younoussi Touré, a affirmé lundi lors de l’ouverture de la session parlementaire d’avril, que les prochaines élections ne peuvent être un facteur de paix et de stabilité que si celles-ci concernent l’ensemble du territoire national.
« Les pays amis sont venus nous aider, certes. Mais pour nous remettre débout, faudrait-il que nous-mêmes ayons la volonté de nous relever », a indiqué M. Touré, ajoutant que « nous relever, c’est d’œuvrer sans relâche à la mise en œuvre de la feuille de route de la transition politique, c’est en priorité le respect du calendrier retenu par le président de la République pour la tenue des élections générales en juillet 2013″.
A son avis, « tout, absolument tout, doit être mis en œuvre pour une préparation rigoureuse des élections à bonnes dates. Il y va de la crédibilité des institutions de la transition. Pour nous, l’organisation des élections ne peut être un facteur de paix et de stabilité que si celles-ci concernent l’ensemble du territoire national et qu’il n’y ait pas un seul pan de notre territoire aux mains des assaillants ».
Le président par intérim de l’Assemblée nationale a expliqué que « le drapeau malien doit flotter sur l’ensemble du pays de Kayes à Kidal, cela suppose que l’administration sera redéployée à temps dans les zones libérées, cela suppose également le retour programmé et ordonné des populations déplacées et réfugiées ».
Evoquant la transformation de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) en opération de maintien de la paix des Nations unies, M. Touré a estimé que celle-ci « doit se situer dans le cadre de la lutte contre les terroristes et du renforcement des capacités des forces armées engagées sur le terrain. Cette intervention peut également accélérer la réorganisation de l’armée malienne par la promotion des hommes et l’équipement de ses unités ».
Par ailleurs, selon lui, la mise en place récente de la « commission dialogue et réconciliation et son opérationnalité seraient un pan important ».
Lors de l’ouverture de cette session, on notait la présence des délégations parlementaires venues de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et du Sénégal.