Un nouveau programme dénommé « ARC » pour consolider la paix et la cohésion sociale vient de voir le jour dans la Région de Tombouctou. Son lancement officiel a eu lieu dans la salle de conférence de l’Institut des hautes études et de recherches islamiques, Ahmed Baba, le 27 juillet dernier. L’événement était placé sous la présidence du gouverneur de la Région de Tombouctou, Koïna Ag Ahmadou.
Les maires de toutes les 13 communes concernées par le projet, les responsables des services techniques régionaux et locaux, des forces armées et de sécurité, les leaders religieux et politiques ont participé à la rencontre.
Le nouveau programme est une approche de sécurité humaine pour traiter les causes profondes des conflits et de la violence dans notre pays.
La coordinatrice du projet « ARC Réki », Réki Amadou Garba, a expliqué que le programme «Approche de sécurité humaine pour traiter les causes profondes des conflits et de la violence au Mali » a été mis en place dans 34 communes des Régions de Gao, Tombouctou et Mopti avec un financement du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et Kerck In Actie (KIA).
Il est le fruit d’un partenariat entre 3 ONG internationales (ICCO, AEN et HSC) et de 14 ONG nationales (AMSS, GRAT, TASSAGHT, EVEIL, ASEDS, IMRAP, ARGA, Tuwindi, Think Peace, REJEFPO, PJC, le réseau des jeunes des pays du G5 Sahel countries, WANEP-Mali)
Et Réki Amadou Garba d’ajouter que l’atelier de lancement de ce programme visait aussi à informer les autorités administratives et politiques, les bénéficiaires et l’ensemble des partenaires présents au niveau régional sur le démarrage effectif des activités. Le programme ambitionne également de sensibiliser les parties prenantes sur les objectifs, les stratégies du programme afin d’obtenir leur adhésion dans sa mise en œuvre.
Le gouverneur de la Région de Tombouctou a remercié le consortium constitué d’ICCO Coopération, de l’Aide de l’Eglise norvégienne (AEN) et du Collectif de la sécurité humaine pour l’initiative visant à mettre en œuvre un tel programme pour traiter les causes profondes des conflits et de la violence au Mali.
Pour le gouverneur de la Région de Tombouctou, Koïna Ag Ahmadou, à travers ce programme qui prend en compte les enfants et les femmes en priorité dans 13 communes de la Région, le gouvernement des Pays-Bas souscrit entièrement à l’option d’accompagner le Mali dans ses efforts de stabilisation.
Le chef de l’exécutif régional a ensuite souligné les différentes péripéties qui ont abouti à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, et les avancées obtenues qui se matérialisent par la création de nouvelles régions, la mise en place du Mécanisme de coordination opérationnelle (MOC), l’organisation de la Conférence d’entente nationale, la mise en place des autorités intérimaires etc…
Malgré ces avancées, d’importants défis demeurent encore à relever dans les Régions du nord et demandent des efforts supplémentaires. Et cela, d’autant plus qu’il est devenu évident que depuis la signature de l’Accord, le processus de paix et de réconciliation s’avère plus complexe que prévu. En effet, de nouveaux foyers de combat sont apparus et les violences intercommunautaires se sont intensifiées.
Après ces interventions, le coordinateur de l’ONG Association malienne pour la survie au Sahel (AMSS), Moussa Cissé, a fait une présentation du programme dans ses différentes composantes (ses objectifs, ses groupes cibles, sa zone de couverture, ses partenaires entre autres).
Il convient de préciser que le programme prendra fin en 2020 et mobilisera 3,5 milliards.
Moulaye SAYA
AMAP-Tombouctou