Les Halls Félix Houphouët Boigny de Bamako, le marché de Kola du Dabanani, le grand marché de Kayes et tout récemment le marché de Wolofobougou….Tous ces marchés ont, en commun, le malheur d’avoir été ravagés pas un incendie. Comment peut-on éviter ce problème récurrent. Qu’attendent-ils de l’Etat ? Certains commerçants et vendeuses que nous avons rencontrés, évoquent Leurs préoccupations. Témoignages.
Au Mali, les commerçants qu’ils soient grossistes ou détaillants, ne dorment plus que d’un œil voire d’un œil et demi. Les incendies des marchés se multiplient. Dans notre capitale, comme dans les régions. Et il n’est pas rare de voir le fruit du travail de toute une vie partir en fumée. Les responsabilités sont difficiles à situer. En général, les causes de ces incendies ne sont pas connues.
Selon Sidi Cissé, vendeur d’appareils électroniques aux Halls de Bamako et victime d’incendie, le problème est dû à l’irresponsabilité de certains commerçants. « La plupart des commerçants n’ont pas conscience que leur action met en danger et le bien et la vie des autres. L’incendie des Halls a été provoqué par un vendeur de pétard. Et le feu s’est rapidement propagé à l’étagère voisine et ainsi de suite. Il faut que nous sachions que nous ne sommes pas les seules sur le marché. Nous devons faire attention », a-t-il dit.
Pour Bintou Guissé, vendeuse de légumes, au marché de Sabalibougou, les vendeuses de légumes ne sont pas inquiètes. Ce sont les propriétaires de magasins, qui sont les premières victimes, surtout quand l’incendie a lieu la nuit comme c’est généralement le cas. Mais, ce n’est pas parce que la case de ton voisin brûle qu’il faut rester sans rien faire. « Le problème selon moi a pour origine, l’insalubrité. Nos marchés sont des lieux sales. Très sales, avec des tas d’ordures par-ci et par-là. Il suffit d’un mégot de cigarette pour que les commerçants se retrouvent sur la paille. Pour éviter les incendies, pas besoins de mille solutions : rendre propre les marchés ».
Vendeur de vêtements de marque, Mr Hamidou Yattara estime qu’il faut réhabiliter les installations d’eau et d’électricité sur les marchés. « Les bâtiments abritant nos marché sont usés, sans espace et bouches d’incendie. Ce qui ne facilite pas le travail des pompiers en cas d’incendie. Quand on connait l’importance du commerce dans l’économie nationale, l’Etat doit s’impliquer davantage dans la gestion des marchés, parce que les maires ne rien dans ce sens », a-t-il conclu.