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Mali: la localité de Ménaka sous contrôle des ex-rebelles
Publié le dimanche 30 juillet 2017  |  AFP
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© Autre presse par DR
Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
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Bamako - Les combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ex-rébellion à dominante touareg, ont pris sans combattre vendredi le contrôle de Ménaka, l’une des capitales régionales du nord du Mali, au groupe armé pro-gouvernemental Gatia, ont indiqué samedi des sources concordantes.

Vendredi soir, la CMA avait pris position à l’entrée nord de la ville, selon ces sources.

"Tôt ce matin (samedi), ils sont rentrés à Ménaka, où ils sont actuellement. Ils n’ont pas tiré de coups de feu", a affirmé à l’AFP un employé du gouvernorat de Ménaka, une ville proche de la frontière avec le Niger.

"La situation est calme ce samedi à Menaka. Des éléments qui se présentent comme +combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad + sont dans la ville et sur les dunes qui l’entourent. Ils affirment vouloir prendre part à la sécurisation de la ville. Tout est calme", a précisé à l’AFP un responsable local de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

La CMA a repris Ménaka deux jours après avoir infligé près de Kidal, plus au nord, une cuisante défaite au Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), pro-gouvernemental.

Ces affrontements, intervenus mercredi, en marge desquels un hélicoptère allemand de la Minusma s’est écrasé accidentellement, faisant deux morts, ont opposé ces deux groupes pourtant signataires de l’accord de paix de mai-juin 2015.

"Oui, effectivement nos troupes contrôlent Ménaka. Nous n’avons pas tiré un seul coup de feu. Le Gatia a fui", a déclaré Alghabass Ag Intalla, amenokal (chef élu par les sages) des Ifoghas et dirigeant d’une des principales composantes de la CMA, qui s’exprimait depuis son fief de Kidal.

Il a estimé que cette intervention n’était "pas une violation du cessez-le-feu" puisque, dit-il, le Gatia n’avait "rien à faire à Ménaka".

Au début de l’année, les autorités maliennes avaient désigné comme "autorité intérimaire" de Ménaka Abdoul Wahab Ag Ahmed Mohamed, du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), issu d’une scission d’un groupe de la CMA.

En vertu de l’accord de paix de 2015, les autorités intérimaires doivent gérer cinq régions, dont celle de Ménaka, en attendant l’élection par la population d’Assemblées dotées de pouvoirs importants.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré l’accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes mais dont l’application enregistre d’importants retards.

sd/siu/jlb
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