C’est un samedi 24 mars 2012, deux jours après le coup d’Etat du 22 mars 2012, que les partis et les regroupements se sont retrouvés, à la Maison de la Presse, après une première rencontre entre certains le vendredi 23 mars 2012, pour peaufiner la conduite à tenir face aux putschistes. Lors du débat, tenu dans la grande salle de la Maison de la Presse, chacun a fait sa proposition. L’Urd a opté pour la création d’un groupe de contact, d’autres ont suggéré une commission et Oumar Hammadoun Dicko du PSP a proposé la création du Front pour la Défense de la République et de la Démocratie avec comme sigle FDRD. Malgré les critiques, c’est cette appellation que les anti-putschistes ont finalement retenu.
Le lendemain du coup d’Etat du jeudi 22 mars 2012, plus d’une dizaine de partis politiques se sont retrouvés, le vendredi 23 mars 2012, à la Maison de la Presse, pour analyser la situation qui prévaut au pays. A l’issue des échanges, une déclaration a été faite aux noms de dix partis politiques, mais (9) neuf l’ont signé.
Le lendemain, 24 mars 2012, encore à la Maison de la Presse, le groupe des signataires a été élargi à d’autres formations politiques. On peut citer les présences : Iba N’diaye, Oumar Hammadoun Dicko, Tiéman Coulibaly, Mamaye Kassogué, Colonel Youssouf Traoré, Tiébilé Dramé, Amadou Sidibé (IBK 2012), Ousmane Sy, Mohamed Traoré (Barica), Abdoulayé Diop, Mamadou Sissoko, Ibrahim Traoré, Bassirou Diarra etc. Il faut noter, l’arrivée tardive de Kassoum Tapo à la rencontre, car il avait été arrêté le matin par la junte.
Lors des débats, certains ont pensé que l’appellation Front pour désigner le regroupement anti- putsch, suppose un affrontement, d’autres ont trouvé le mot agressif, suggérant de le remplacer par Groupe de Contact. Ousmane Sy et Iba N’Diaye sont revenus à la charge pour appuyer la proposition d’Oumar Hammadoun Dicko, à savoir l’appellation anti- putsch, le Front pour la Défense de la République et de la Démocratie. Pour eux, le Groupe de Contact était réducteur, car c’est la démocratie et la république qui étaient menacés.
C’est ainsi que la commission de rédaction pour rédiger le document a été mise en place avec comme membres : Tiébilé Dramé, Me Kassoum Tapo, Mamadou Sissoko, Bassirou Diarra, Mamaye Kassogué, Abdoulaye Diop, Tiéman .H Coulibaly, Oumar Hammadoun Dicko, Ibrahim Traoré. La commission de travail devait choisir le nom : Front ou Groupe de contact, et décider de rencontrer ou non la junte. Si oui, avec des éléments concrets.
Après cette mise au point, Tiébilé Dramé, qui a approuvé la création d’un front, a proposé de passer par étape. Il a suggéré de créer d’abord une Alliance des Partis Politiques pour la Sauvegarde de la Démocratie. Qui allait rencontrer le même soir à la Bourse du Travail, sur leur demande, les organisations de la société civile, pour mettre ensemble le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (partis politiques et société civile). C’était pour ne pas faire un Front sans les autres. Le même samedi 24 mars 2012, à la Maison de la Presse, 38 partis politiques ont approuvé la création de l’Alliance des Partis Politiques pour la Sauvegarde de la Démocratie. Le soir, elle a rencontré les organisations de la société civile. Finalement la création du Front a été approuvée. Le dimanche 25 mars 2012, à la Bourse de travail, Tiébilé Dramé a annoncé officiellement la création du Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR).
Il faut rendre à César ce qui appartient à César, donc à Oumar Hammadoun Dicko la part qui lui revient dans l’appellation de FDR.
Pour commémorer l’an 1 du FDR, les responsables du regroupement ont animé, le samedi 30 mars 2013 une conférence-débat, à la Maison de la Presse, sur la situation socio politique et sécuritaire au Mali, un an après le putsch du 22 mars 2012.