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Lutte contre le Sida au Mali ARCAD SIDA sollicite plus d’engagement des autorités politiques
Publié le lundi 31 juillet 2017  |  Le Républicain
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Le bilan technique et financier, les stratégies mises en œuvre, les difficultés rencontrées, les perspectives de solutions ont été entre autres points abordés par ARCAD SIDA pour son bilan 2016. C’était, le vendredi, le 28 juillet 2017 au Grand Hôtel de Bamako, en présence du Dr Alou Sylla, présentement directeur de la Coalition de lutte contre la pandémie basée à Dakar.
En prenant la parole, le président du Haut Conseil de lutte contre le Sida, le Pr Woyo Konaté a fait le point de la situation des résultats engrangés. Selon lui, l’accès à la prise en charge pour les adultes et les enfants au niveau des sites avec la création de 16 sites communautaires à Bamako et dans les régions ont permis d’atteindre des résultats probants. Alors, ont été crées : 18 389 Conseils de dépistages où 4 578 personnes ont été dépistées soit 25% ; 80 759 de consultations médicales et 3 212 de nouvelles inclusions sous ARV. Le nombre de patients suivis réguliers sous ARV s’est élevé à 18 986 personnes soit 50% de la cohorte du pays (soit 28% de couverture virale). Il a fait savoir que ce résultat a valu l’implication des autorités de faire de la lutte contre le SIDA une utilité publique. Il a souhaité que cette implication des autorités soit continuelle. La présidente du réseau Malien des Associations des personnes vivantes avec le VIH a quant à elle saluer les autorités pour l’arrivée des ARV. Pour elle, la sensibilisation doit continuer et permettre à plus de malades d’avoir accès aux antirétroviraux. Mme Sidibé Madina Haïdara, représentante de la cellule sectorielle du ministère de la santé a au nom de la coordinatrice d’ARCAD SIDA, invité les uns et les autres à continuer le dépistage pour atteindre le plus grand nombre. Pour ce faire, elle a recommandé à ARCAD d’aller là où il ya beaucoup plus de malades, à adopter une démarche communautaire. Telles ont été les mêmes indications du Dr Alou Sylla, président de la Coalition qui, dans son exposé, a fait ressortir que 25 pays de l’Afrique de l’Ouest sont encore en retard. Selon lui, le Mali n’a pas encore élaboré le plan d’accès aux médicaments. Il a sollicité plus d’engagement politique des autorités sinon notre pays est entrain de devenir une petite bombe par rapport au VIH/SIDA. Pour le président de la Coalition, les actions communautaires doivent continuer à être innovantes. Selon lui, il faut assurer l’accès aux services de préventions et de prises en charge du VIH et des soins de santé de façon générale ; régler les problèmes d’ordre judiciaire et social liés, choses qui accroissent la vulnérabilité des malades. Selon lui, ceux-ci sont une partie de la solution de l’épidémie. Et, la volonté politique doit faire en sorte que les médicaments aillent vers les populations, a-t-il indiqué. Enfin, il dira que le rendez-vous de 2030 est possible, si nous acceptons de changer.
Fakara Faïnké
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