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Mamadou Kanté alias ‘’Marchal Madou’’ : « Je ne veux pas être utilisé comme arme pour des fins politiques »
Publié le lundi 31 juillet 2017  |  Le Sursaut
Mamadou
© Autre presse par DR
Mamadou Kanté alias ‘’Marchal Madou’
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En convalescence suite à une tentative d’assassinat dont il a été victime, le jeune web chroniqueur activiste, Mamadou Kanté alias ‘’Marchal Madou’’ depuis l’hôpital du Mali brise la glace à travers une vidéo, en mettant en garde les politiciens que son malheur ne sera utilisé par personne pour des fins politiques, inavouées. S’indignant contre toute initiative convergeant vers une récupération politique, le jeune activiste a appelé à l’union et à l’apaisement du climat social.
L’un des événements majeurs de la semaine dernière à Bamako, aura été la tentative d’assassinat du jeune web chroniqueur, Madou Kanté alias ‘’Marchal Madou’’. Ce dernier dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 juillet aurait reçu des balles réelles dans la poitrine. Les agresseurs en fuite n’ont jusqu’à présent pas été identifiés.

Aussitôt, après avoir été admis aux services d’urgence de l’hôpital du Mali, la victime a reçu la visite de deux ministres du gouvernement, celui de la Sécurité intérieure et de la Communication. Qui se sont engagés à prendre en charge des frais de son traitement jusqu’à son rétablissement intégral. Après, s’en est suivie la visite de certains leaders de l’opposition politique, notamment le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé non moins président de l’URD, Tièbilé Dramé du PARENA et Amadou Thiam, vice-président de la plate ‘’An Tè A Bana’’ et président de l’ADP-Maliba.

Madou Kanté fait partie des jeunes activistes au Mali qui dénoncent la mauvaise gouvernance. Et il avait pris position en faveur du camp opposé à la révision Constitutionnelle, dont l’opposition politique.

Cependant si la solidarité dans notre pays est une vertu prônée de tous, celle manifestée autour du jeune homme chroniqueur, Madou Kanté a laissé perplexe bon nombre d’observateurs. Comme un phénomène de mode l’agression de Madou a suscité une grande mobilisation du camp de l’opposition politique en général et de la Plateforme ‘’ An Tè A Bana Touche pas à Ma Constitution’’ en particulier. Plus répugnant, on pouvait voir sur la toile des photos prises par des cadres de l’opposition jusque dans la chambre de l’hôpital avec le patient. Pis, dans une déclaration publiée à l’issue d’un meeting tenu dans l’après midi à la Bourse du travail, la Plateforme ‘’An tè A bana’’ accuse le pouvoir et lui fait porter le chapeau du crime. Et cela, sans aucune preuve.

Camouflet ! Car la victime, Madou Kanté a aussitôt rompu le silence pour faire échec à la tentative de récupération de l’opposition. Dans une vidéo enregistrée depuis son lit d’hôpital, il déclare qu’aucun acte d’intimidation ne saurait le détourner de sa conviction de dénoncer la mauvaise gouvernance.

« Je ne me terrais pas, tant qu’on ne dira pas la vérité au peuple, tant qu’on ne travaillera pas pour le peuple » a-t-il fait savoir dans cette vidéo. Avant de mettre en garde certaines personnes, qui tentent de profiter de cette occasion pour appeler le peuple à une insurrection contre le pouvoir. « Je ne veux pas être utilisé comme arme pour des fins politiques » a-t-il déclaré. Avant d’inviter les uns et les autres à laisser la justice faire son travail. Les pontes de l’opposition en ont eu pour leur grade, pouvait-on dire ainsi.
Par Moïse Keïta
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