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Les « Cent jours » du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga : Une détermination inflexible à relever les nombreux défis
Publié le lundi 31 juillet 2017  |  L’Essor
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© aBamako.com par Momo
Passation de pouvoirs entre le PM sortant Modibo Keita et le PM entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga
Bamako, le 10 Avril 2017. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Modibo Keitaet le Premier ministre entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu lieu ce lundi à la Primature
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Dès sa nomination, le chef du gouvernement s’est attelé à quatre missions essentielles : le parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation ; l’apaisement du climat social ; la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales ; l’adaptation de la diplomatie aux exigences de notre place et rôle dans les questions sous-régionales, régionales et internationales

La symbolique était forte. Pour ses cent jours à la Primature, Abdoulaye Idrissa Maïga a choisi de rencontrer la presse nationale à l’auberge le « Campement Kangaba », qui se trouve à Yirimadio dans la périphérie de Bamako. Ce lieu culturel, faut-il le rappeler, a subi une attaque terroriste, il y a juste 41 jours, causant la mort de cinq personnes innocentes, dont quatre étrangers et une Malienne. Le choix de ce lieu pour la conférence de presse traduit l’expression de la solidarité nationale.

Ainsi, dans un très bref discours, Abdoulaye Idrissa Maïga rappellera l’évènement tragique survenu en ce lieu il y a deux mois. « Vous comprenez tous pourquoi j’ai estimé vous recevoir en ce lieu qui a été attaqué par des assaillants barbares causant la mort d’un compatriote et de quatre amis de notre pays. Nous nous inclinons pieusement devant leur mémoire et prions pour que leurs âmes reposent en paix », a-t-il dit.
S’adressant à la promotrice de ce site emblématique, le Premier ministre Maïga indiquera : « Ma présence ici est l’expression de notre solidarité pour la tragédie que vous avez vécue, et en même temps, l’assurance de notre reconnaissance, celle du président de la République et de l’ensemble du peuple malien pour votre attachement au Mali. Je voudrais vous réaffirmer notre soutien constant à vous et à votre compagnon, Monsieur Hervé Depardieu ».
S’agissant du contexte des 100 jours de Abdoulaye Idrissa Maïga à la tête du gouvernement, il convient de noter que ces 3 mois (il est à la tête du gouvernement depuis le 8 avril) ont été marqués par une certaine réactivité et une volonté politique forte de mener de front les quatre priorités qu’il s’est fixées : le parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconcilition issu du processus d’Alger ; l’apaisement du climat social ; la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales et l’adaptation de notre diplomatie aux exigences.

LA NECESSITE DU RESPECT DES NORMES INTANGIBLES. Pour le Premier ministre, le défi est grand mais le cap est fixé. « Cent jours passés à la tête du gouvernement dont la direction m’a été confiée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, ne sont pas pour moi un argument suffisant pour des libations. Au contraire, il s’agit d’un moment de prise de conscience plus aigüe dont je vous prends à témoin pour réaffirmer ma détermination inflexible à faire face aux grands défis auxquels notre pays est confronté en ces temps particulièrement difficiles. Défi pour ramener la paix dans un pays meurtri ; défi pour que l’aspiration profonde de tous les Maliens à vivre dans des conditions de vie plus gratifiantes ne soit plus sans cesse différée aucalendes grecques. Ces défis appellent à la mobilisation de mon gouvernement, mais aussi de vous tous, de tous les Maliens à l’intérieur comme à l’extérieur. Je vous y convie dans l’entente, dans la fraternité, dans la solidarité entre tous. Car ce qui nous unit est infiniment plus important que tout le reste », a-t-il développé.
D’où toute la nécessité de développer avec la presse une nouvelle amitié basée sur le respect réciproque mais surtout l’engagement sans faille de tous à travailler pour la consolidation de la paix dans notre pays.

« Chers amis, prenant prétexte de ces cent premiers jours, je vous ai conviés aujourd’hui pour partager un modeste pot de l’amitié, pour saluer vos efforts dans votre engagement au service de notre peuple. Je vous exhorte à poursuivre ces efforts dans le respect des règles d’éthique de votre profession mais aussi de morale tout court en tant que citoyens conscients de vos droits et devoirs au sein de la société dans laquelle vous vivez. Sans le respect des normes intangibles, tout ce que vous seriez amenés à entreprendre est inexorablement voué à être dérisoire », a indiqué le chef du gouvernement.

Répondant au nom de de la presse malienne, notre confrère Chahana Takiou de « 22 Septembre » a rendu un hommage mérité au propriétaire du Campement. « Le journaliste, par essence, est contre l’injustice, la barbarie, l’obscurantisme, ainsi à travers nos armes (micro, tv, stylo), nous avons condamné et nous continuerons de condamner ce qui s’est produit ici le 18 juin. Vous pouvez donc compter sur notre soutien sans faille pour vous relever et prendre un nouvel envol », a-t-il promis. En outre, il a salué l’initiative du Premier ministre de rencontrer la presse nationale dans toute sa diversité.

Presque tous les observateurs de la vie publique s’accordent à faire le constat : c’est bien par un calendrier millimétré d’actions concrètes que s’est distingué le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga pendant ses trois premiers mois à la Primature.
La coordination et l’organisation semblent être sa démarche. Démarche illustrée par l’élaboration diligente de sa Déclaration de politique générale symbolisant la prise en charge par des grandes orientations données par le président de la République: l’apaisement du climat sociale, la relance des activités macroéconomiques, le renforcement du dialogue avec les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus et le lancement des grands travaux de routes pour le développement (Programme d’urgence présidentiel). Bref, les cent jours ont été conduits de main de maître avec des actions vigoureuses, concrètes et à impact direct.

DES CHANTIERS MAJEURS OUVERTS. Et cela dans un contexte difficile marqué par l’insécurité résiduelle et une demande sociale de plus en plus pressante. De fait, une réorientation stratégique de la politique gouvernementale s’imposait. D’où le choix tactique du Premier ministre de baser sa politique autour de 4 missions fondamentales: le parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation; l’apaisement du climat social ; la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales; et l’adaptation de notre diplomatie aux exigences de notre place et rôle dans les questions sous-régionales, régionales et internationales. Des missions fondamentales auxquelles le Premier ministre s’est attelé dès sa nomination.

Ainsi l’apaisement du climat social à travers la levée des mots d’ordre de grève au niveau des secteurs de la Justice, de l’Education, de l’Enseignement supérieur, des Affaires étrangères, de la Santé, l’apaisement du monde du sport à travers l’accord entre les acteurs de la Femafoot, ont démontré à suffisance l’esprit d’apaisement et de négociation qui caractérise sa démarche.
Aujourd’hui, des chantiers majeurs sont ouverts, tels ceux dédiés à la reconstruction de nos forces de défense et de sécurité à laquelle le gouvernement consacrera des allocations budgétaires conséquentes pour poursuivre la modernisation et l’adaptation de l’outil de défense aux enjeux liés au contexte du terrorisme et à l’environnement violent qui le caractérise. Le chantier de la réorientation des priorités de développement de notre pays à travers la construction d’une économie émergente pour combler les espoirs des Maliens en termes de sécurité, d’amélioration des conditions de vie de ses populations connait aussi un début d’exécution, comme en témoigne la validation de la stratégie spécifique de développement des régions du Nord.

Après trois mois d’exercice du pouvoir marqué par une certaine réactivité et une volonté politique forte de mener de front les quatre priorités qu’il s’est fixées, le Premier ministre jouit incontestablement d’un certain soutien dans l’opinion. Les politiques et les stratégies adéquates étant développées, les priorités définies, un plan d’action élaboré, le Premier ministre entend donner au gouvernement la cadence idoine de travail pour atteindre les objectifs fixés.

Doussou DJIRE
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