L’art a toujours été et reste le moteur de l’innovation scientifique et technologique
Du 27 au 29 juillet dernier, le Centre de formation pour le développement (CFD) a abrité un atelier d’échange entre les responsables universitaires chercheurs et personnes ressources de notre pays. La cérémonie d’ouverture de ces journées a été co-présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Assétou Founé Migan et son collège de l’Artisanat et de Tourisme Mme Inna Walet Intallou. On y notait aussi la présence du président de l’Assemblée permanente des chambres des métiers du Mali, Mamadou Minkoro Traoré et du représentant de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Amadou Mahamane.
Pour le représentant de l’AUF, cet atelier d’échanges entre les acteurs et partenaires du domaine de l’artisanat ne revêt pas qu’une importance capitale. Il a permis de se retrouver autour d’une même table pour faire l’état des lieux tout en exprimant les besoins et les attentes. Ainsi il s’est agi de faire l’interface entre le monde universitaire, les entrepreneurs et les artisans pour un partage d’expériences et de savoir-faire. Ce qui contribuera à renforcer le rôle socio-économique et culturel des structures. Il a été aussi question de faire connaitre les expériences et les résultats obtenus au niveau de chaque groupe, à travers un partenariat de collaboration entre artisans, chercheurs et inventeurs à travers le développement de projets collaboratifs.
Mme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a insisté sur la complémentarité entre chercheurs et artisans. En effet, « la science et la technologie fournissent à l’art des connaissances plus poussées sur les matériaux et les modes opératoires » a expliqué Assétou Founè Migan. L’art a toujours été et reste le moteur de l’innovation scientifique et technologique.
C’est pourquoi dans les pays industrialisés, des efforts sont de plus en plus déployés pour que la recherche artisanale et artistique puisse croiser la recherche scientifique et technologique a-t-elle fait remarquer. « De plus en plus d’espaces et d’institutions se créent afin de mieux articuler l’art, la science et la technologie en impliquant toute une chaine d’acteurs : chercheurs, ingénieurs, artisans, créateurs, pédagogues, économistes etc… » a expliqué Pr Assétou Founè Migan.
Toutefois, le chef de département de la Recherche scientifique a déploré le manque de coordination qui existe entre ces différents secteurs. Pour elle, une telle situation constitue une entrave au développement de la politique nationale de production et de diffusion des connaissances et des savoir-faire. De même, elle prive les universitaires, les enseignants, les étudiants ainsi que les artisans et artistes de compétences et d’opportunité d’innovation, d’emplois et de revenus.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a invité les responsables desdits secteurs à créer une synergie d’actions entre eux, afin de contribuer au renforcement des relations entre les universités, les artisans etc. Ces relations permettront d’améliorer la qualité de la formation, aux besoins de l’emploi des jeunes.
Diakalia M Dembélé