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Cercle de Ténenkou : Vers une confédération des associations pour la stabilité de la localité
Publié le mardi 1 aout 2017  |  Nouveau Réveil
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© aBamako.com par FS
Les femmes de Mopti
Les femmes déplacées de Mopti affectées par la crise du Mali
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L’idée a été proposée par le colonel Abdramane Cissé et M. Boubacar Bobo Dicko, qui étaient les deux principaux conférenciers de la rencontre organisée par l’Association des scolaires et universitaires du cercle de Ténenkou (ASUT), le samedi 22 juillet dernier autour du thème : « Rôle de la jeunesse pour la paix à Tenenkou ». C’était à la Maison de la Presse, sous la houllette de M. Samba Yoro Bolly, président de l’association.
La situation qui prévaut à Ténenkou dans la région de Mopti est de plus en plus préoccupante. Elle est due à l’insécurité grandissante qui donne lieu à des conflits intercommunautaires entre Bambara et Peulhs. S’y ajoutent, également, des attaques terroristes perpétrées par des malfaiteurs ou des ‘’djihadistes’’. Du coup, il faut l’implication de tout un chacun pour une sortie de crise définitive. D’où l’organisation de cette conférence débat des scolaires et universitaires du cercle de Ténenkou.
D’entrée de jeu, les conférenciers ont salué l’initiative, qui selon eux constitue un important point de départ. Avant de reconnaître que le rôle des jeunes est capital pour le retour de la paix à Ténenkou. « Personne n’ira gérer cette crise en dehors de la jeunesse », ont-ils soutenu.
Selon Boubacar Bobo Dicko, la situation n’est pas catastrophique, mais alarmante, et qu’il faut à tout prix une synergie d’action de tous les dignes fils et filles pour prendre la situation à bras le corps.
Toujours pour les conférenciers, interpeller l’État est normal, mais il faut l’engagement, sans faille, de la population de Ténenkou pour aider l’État dans le cadre de la réinstauration de la paix et de la cohésion sociale. Et cela, en ramenant à la raison chaque partie impliqué dans le conflit intercommunautaire à la raison. Mais également en sensibilisant les uns et les autres sur le rôle qu’ils sont appelés à jouer dans la lutte contre le terrorisme.
« C’est regrettable de le dire mais on connaît les djihadistes, parce que ce sont des parents qui les abritent et ils n’osent pas les dénoncer au risque de ne pas exhiber sa vie, ou sa famille. Quant l’armée entre dans une zone ou dans une localité, elle est identifiable. Et celui que tu veux combattre, tu ne le connais pas et ceux qui les connaissent ne les dénoncent pas, c’est là ou le bas blesse ». Pour M. Dicko, c’est la conscientisation qu’il faut commencer avec les parents qui abritent ces malfaiteurs, en les faisant savoir que ce qu’ils sont en train de faire est maléfique pour la jeunesse et la population en générale.
D’après les conférenciers, il faut tirer le taureau par les cornes. Selon eux, le seul moyen de sortie de crise est d’aller vers une confédération des associations pour débattre entre fils et filles de la même famille à travers des tables rondes et d’autres assises sur la vie du cercle de Ténenkou. « Nous devons plus que jamais nous unir afin de sensibiliser les parents à ne pas prendre goût de la pratique du djihadisme », ont-ils conseillé les conférenciers.
Adama Coulibal
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