A sa création le 25 mai 1991, l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ), s’était donné comme obligation de tenir régulièrement sa conférence nationale, deuxième grand évènement du parti après le congrès.
Pour respecter à cette règle, après la non tenue de la conférence nationale de 2012 à cause de la crise que traverse le Mali, le Bureau exécutif de l’Adema a organisé celle de 2013, et dans la plus grande sobriété.
Ainsi, la salle Balla Moussa Sissoko du CICB a abrité la douzième conférence du parti, placée sous le signe du changement et de la solidarité. Histoire de manifester son soutien aux Maliens qui ont connu et vécu un an durant, la brimade des rebelles et terroristes d’Aqmi, du MNLA, d’Ançardine, du Mujao.
L’événement était placé sous la présidence du président par intérim du parti, Ibrahima N’Diaye.
La conférence nationale qui a pour objectif de faire le bilan des douze mois écoulés et tracer les perspectives pour l’année présente a vu donc la participation des membres du comité exécutif, des commissions centrales, des bureaux nationales des femmes et des jeunes, des députés et conseillers nationaux, des présidents des assemblées régionales, des conseils de cercle, des Maires et élus communaux, les secrétaires généraux et délégués des sections du parti de l’abeille. Les partis politiques amis étaient aussi aux côtés de la famille des abeilles. On note, entre autres, le RPM, le PDJ, l’UDD, l’UFDP, le PDES, le PIDS, la CDS, l’URD, l’UM-RDA, YELEMA.
Le président par intérim de l’ADEMA-PASJ, Ibrahima N’Diaye, a d’entrée de jeu convié les participants à une réflexion profonde dans la communion sur la situation du pays et celle du parti au cours des travaux.
« Cette journée, nous devons la consacrer à l’analyse des évènements et des enseignements à tirer. Nous vivons des difficultés internes qui sont connues de vous ainsi que des dysfonctionnements qui perdurent. Nous devons avoir le courage de les diagnostiquer et prendre des mesures idoines. Le débat sur le rapport du secrétaire général et des différentes contributions, je l’espère, nous conduira à mieux baliser le chemin de l’avenir en termes de réconciliation des cœurs et des esprits, en termes de progrès, de construction, de refondation et de renaissance. Bref, trouver une solution à la crise de conscience aigue de la nécessité de rebâtir le Mali autrement ou de le changer !», a dit Ibrahima N’Diaye.
Les positions de l’ADEMA, a poursuivi son président, sont demeurées constantes, fidèles aux idéaux de mars 1991 : l’intégrité territoriale, la laïcité et l’ordre constitutionnel. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de saluer le FDR et toutes ses composantes, les forces démocratiques du Mali qui ont mené la lutte pour le retour à l’ordre constitutionnel avec l’ADEMA. Par ailleurs, il a rendu hommage à l’armée malienne qui, malgré les difficultés, se bat avec les moyens disponibles contre les ennemis du Mali.
Les mêmes félicitations sont allées à l’endroit des citoyens qui, de l’intérieur et de l’extérieur, font preuve de sacrifice et d’un esprit légendaire de solidarité qui assistent courageusement et généreusement le Mali à recouvrer la totalité de son territoire.
Il s’agit notamment de la France, les pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie, d’Afrique, etc.
Pour terminer, il a rappelé quelques moments cruciaux de la période 2011/2012 : le choix de Dioncounda Traoré aux élections de 2012, l’attaque de Ménaka du 17 janvier 2012 par les rebelles, le coup d’Etat du 22 mars de la même année suivi de l’annexion des 2/3 du territoire national par les bandits armés, les luttes menées pour le retour à l’ordre constitutionnel, le compte à rebours à la reconquête de l’intégrité territoriale, les leaders des partis amis qui ont pris la parole ont témoigné leur amitié et leur soutien à l’ADEMA pour le bon déroulement de sa conférence et dans sa lutte pour la défense des valeurs démocratiques qu’elle partage avec eux.