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La révision constitutionnelle : « Nulle part il n’est mentionné que le mariage homosexuel sera institutionnalisé au Mali », l’honorable Yacouba Traoré aux religieux de Ségou
Publié le mardi 1 aout 2017  |  Le Témoin
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C’était à la faveur d’une journée d’échanges et d’information avec les forces

vives de la quatrième Région sur la révision constitutionnelle. Organisé par l’union des jeunes musulmans de Ségou (UJMM), le Samedi dernier, dans la salle Tientiguiba Danté, les échanges, sous la houlette du député Yacouba Traoré, se sont déroulés en présence de nombreux membres du gouvernement.



On dénombre les ministres Thierno Diallo du Culte, Nango Dembélé du développement rural, Hamadoun Konaté, de la Reconstruction du Nord, Mohamed A li Bathily des Domaines de l’Etat. L’éclat de l’événement a été également rehaussé par les autorités administratives, religieuses ainsi tous les autres députés du cercle de Ségou qui partage le même intérêt pour les tournures prises par le projet de révision constitutionnelle. Et pour cause, l’initiative donne lieu en tant d’extrapolations et d’intoxications parme lesquelles celles relatives à l’institutionnalisation de l’homosexualité au Mali.

Pour en débattre, la cérémonie a débuté par une lecture du Saint-Coran comme pour implorer Dieu de venir en aide à un Mali divisé. L’épisode a été suivi du discours de l’honorable Yacouba Traoré qui s’est réjoui de la forte mobilisation ainsi que du choix porté sur sa personne pour parrainer l’événement.

L’élu parlementaire en a profité pour déplorer les débats passionnés et interprétations erronées que la loi référendaire alimente depuis son adoption à l’hémicycle, en dépit du report de la date initialement annoncée pour la consultation proprement dite.

Et de rappeler que la journée est consacrée à un exercice d’échanges et d’Informations avec les forces vives de la région de Ségou sur tous les questionnements que suscite la révision constitutionnelle, donc une occasion pour les religieux de mieux comprendre le contenu réel du projet de révision de la constitution ainsi que les raisons fondamentales qui le sous-tendent ledit projet.

Il en a profité également pour rappeler que « cette révision n’est nullement destinée à renforcer le confort d’un homme, d’un parti politique ou d’un clan mais à renforcer notre démocratie et à enraciner les germes de la paix et de la réconciliation. Par-là, a-t-il ajouté, elle est un passage obligé pour l’avenir de notre cher Maliba.

Selon le président de l’Union des jeunes musulmans de Ségou, Said Daou, l’initiative de cette journée est de permettre aux religieux de Ségou et travers du Mali tout entier d’être suffisamment informé du contenu du projet de révision constitutionnelle. Un projet qui, a-t-il déploré, ne cesse de diviser les Maliens au moment où ils ont besoin de s’unir pour la paix et la réconciliation nationale.

Kalifa Touré, le représentant du Haut conseil islamique de Ségou, a mentionné pour sa part que le projet de constitution a mis les maliens dans des situations difficiles quant à son interprétation.

Et comme pour demander si l’homosexualité est soutenu quelque part dans la constitution, le représentant local du HCIM a noté que l’inquiétude des religieux se situe au niveau du préambule qui annone l’adhésion du Mali aux droits de l’homme des Nations Unies et l’Union africaine, à la lutte contre toutes formes de violence et de discrimination y compris les discriminations sexuelles réelles ou supposées.

Sur la question, le ministre Hamadoun Konaté et l’honorable Yacouba ont été catégorique dans leur réponse par le négatif et mis au défi quiconque de démontrer le contraire. Il laissé entendre par ailleurs que l’honnêteté intellectuelle n’est pas antinomique de l’adversité, avant d’assurer que le

Mali est constante dans tout ce qu’il fait, en tant que République laïque qui donne sa place à toutes les religions et leurs pratiques, mais dans l’attachement aux coutumes et traditions. Et de marteler que les acquis du Code de la famille ne seront jamais remis en cause, à savoir : le mariage n’est possible qu’entre deux personnes de sexes opposées. Nulle part, ont-t-ils insisté, il n’est mentionné que le mariage homosexuel serait institutionnalisé au Mali.

L’autre temps fort de la journée d’échanges aura été la série d’interventions des membres du gouvernement qui, à tour de rôle, ont soutenu l’absurdité d’une éventuelle institutionnalisation de l’homosexualité.



Amidou keita, le TEMOIN



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