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Politique : A défaut d’un front de la gauche malienne, un scénario à l’Ivoirienne s’offre à IBK
Publié le mardi 1 aout 2017  |  Le Témoin
15ème
© aBamako.com par A S
15ème Conférence Nationale de l`ADEMA PASJ
L`ADEMA PASJ a organié sa 15 è conférence Natonale le 25 Mars 2015 au stade Modibo KEITA
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En absence de résultats des pourparlers très avancés pour le rapprochement des entités de gauche, notamment le Rpm et l’Adema-Pasj avec comme objectif de former un seul parti, une plateforme semble en gestation avec les perspectives d’alliances électorales pour 2018. La retraite de l’Adéma-PASJ en date du 22 juillet dernier à l’hôtel Tombouctou en dit long.

L’Adema Pasj, la deuxième force politique du pays se présente comme un renard de la scène politique, qui a réussi à survivre à plusieurs crises majeures depuis 1994, notamment aux scissions ayant débouché sur la naissance de nouvelles formations politiques (Miria, Rpm, Urd, Asma).



La perte du pouvoir en 2002, qui devrait sonner le glas du Pasj, a occasionné la première donne nouvelle inédite : l’accompagnement du premier président indépendant du Mali, ATT. En 2007, après une analyse politique, le Comité Exécutif vint à la conclusion que « le parti n’était pas apte financièrement et psychologiquement à remporter l’élection présidentielle face ATT, le candidat à sa propre succession pour le compte duquel les partis majoritaires se sont coalisés au sein de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP). Somme toute, le PASJ est sorti des élections générales avec les présidences de l’hémicycle et du Haut conseil des collectivités obtenues grâce à sa confortable majorité d’élus parlementaires (2007) et communaux (2009. Le Parti de l’Abeille était en outre à la tête de plusieurs mairies et, sur les sept conseils régionaux, quatre étaient présidés par l’Adéma. Idem pour la majeure partie des conseils de cercle. La ruche est de nouveau propulsée au-devant de la scène politique malienne.

C’est fort des acquis de 2007 et 2009 que le Pasj s’est engagé dans la course pour la présidence avec Dioncounda Traoré comme porte-étendard. Mais patatras, en mars 2012, ATT est renversé par mutinerie militaire. Dioncounda Traoré, à la tête de transition n’était plus partant pour la compétition de 2013, qui verra le candidat du Pasj arrivé en troisième position. Sans aucune entente et l’avis contraire de la direction du parti, et comme pour avoir une promotion politique, Dramane Dembélé, le candidat de la ruche, reporte des voix des abeilles à IBK au second tour.

Aujourd’hui, les liens entre les deux parties (IBK-Adema) semblent manifestement affectés par l’absence de tout protocole d’alliance. La majeure partie des militants du Pasj estime que leur parti n’en tire aucun dividende avec si peu de ministres, des cadres rejetés par la difficile coexistence avec ceux du nouveau parti majoritaire.

La déclaration issue de la retraite du Comité exécutif laisse entrevoir que le parti est un fin observateur des mutations d’une scène politique malienne où le sentiment militant recule et la rue s’impose de plus en plus. La grogne populaire constitue une menace sérieuse qui risquerait de balayer les partis issus du mouvement démocratique de 1991. C’est probablement la sonnette d’alarmes tirée par l’Adema à travers une déclaration qui attire l’attention de la classe politique sur une telle menace. Il ressort du message l’enseignement qu’aucun parti politique seul ne peut prétendre triompher en 2018. La plateforme proposée par le PASJ, le deuxième new deal, est une alternative crédible pour le salut de la classe politique dans son ensemble. Les leçons tirées de l’accompagnement d’IBK durant ce premier mandat amènerons sans nul doute le Pasj à opter pour la formule ivoirienne dans la dynamique de soutien d’un candidat externe, avec la signature en bonne et due forme d’une plateforme de gestion de l’Etat entre les partis membres au prorata du poids politique de chacun.

Victime de querelles intestinales, le Pasj saura difficilement s’en remettre au point d’être apte à présenter un candidat en 2012 sans risquer de mettre l’avenir de la Ruche en danger. Et pour cause, les candidats potentiels ne se feront pas de cadeaux à moins que le professeur Dioncounda Traoré consente à défier le président sortant en 2018. Ce qui est loin d’être un scénario plausible. La réussite du cas ivoirien (RDR-PDCI) montre à suffisance que l’option d’aller dans une plateforme est possible et jouable. Et comme annoncée lors de la 15e conférence, la ruche ne va pas se livrer pieds et poings liés au locataire de Koulouba. En clair, le soutien des Abeilles pour la réélection d’IBK en 2018, a un prix

Amidou Keita



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