Dans le cadre du Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur (PADES), les rapports d’évaluation des indicateurs et les études sur l’insertion professionnelle des diplômés et la satisfaction des employeurs ont été partagés avec les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
C’était le lundi 24 juillet 2017, au Grand Hôtel, sous la présidence de la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Assétou Founè Samaké Migan. Avec les présences du coordinateur du PADES, Pr. Bakary Cissé; de la Directrice des Opérations de la Banque Mondiale au Mali, Christophe Lemière ainsi que de nombreux participants.
Les études financées par le PADES avaient pour objectif de mettre à la disposition du public les points de vue des étudiants sortants, des enseignants et formateurs, des encadreurs et administrateurs des institutions de formation non seulement sur les formations, leurs contenus, les moyens et méthodes de formation, mais aussi les défis auxquels les jeunes sortants sont confrontés non seulement pour acquérir l’opportunité d’une expérience en milieu professionnel, mais aussi et surtout l’opportunité d’avoir un emploi en lien avec leur champ de formation.
En outre, les rapports présentés sont ceux de la première étude menée et deux autres études similaires seront conduites au cours des 3 prochaines années afin de mesurer les progrès et s’assurer que les solutions proposées sont adéquates et cohérentes dans leur mise en œuvre. Il est aussi à rappeler que les études similaires sont menées dans les secteurs de l’enseignement technique et de la formation professionnelle appuyées par le PROCEJ et financées par la Banque mondiale. En effet, ce qui est à espérer c’est que les deux secteurs travailleront ensemble pour présenter un rapport commun afin d’établir plus de synergies entre les deux sous-secteurs.
La Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Assétou Founè Samaké Migan, a rappelé que notre pays est engagé dans une réforme structurelle du secteur de l’enseignement supérieur, cela, avec l’appui technique et financier de la Banque Mondiale à travers le Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES), de la Coopération Néerlandaise à travers le projet NICHE et de la Coopération Française.
Selon le ministre Samaké, la plupart des pays du monde, selon l’OCDE, ont récemment réformé, reconsidéré ou restructuré leur système d’enseignement supérieur. « Ces réformes sont liées non seulement aux bouleversements des rapports économiques mondiaux du fait de l’invasion de la technologie dans le quotidien des humains, mais aussi en raison des profonds changements des objectifs de l’enseignement supérieur et des enjeux internes auxquels ce secteur éducatif est confronté, et, par là même, à la nature des établissements dispensant cet enseignement et à celle de leur clientèle qui elle aussi est influencée par les technologies et la nécessaire modernisation des relations », a-t-elle dit.
Et la ministre Pr. Assétou Founè Samaké d’ajouter qu’il est tout à fait admis que les universités et les autres établissements d’enseignement supérieur doivent s’adapter à un environnement plus complexe dans lequel les attentes placées dans l’enseignement supérieur n’ont plus rien à voir avec ce qu’elles étaient dans le passé. De son analyse, ces changements doivent non seulement couvrir les domaines pédagogiques, mais aussi le mode d’administration et de gouvernance de l’enseignement supérieur.
« L’Afrique sub-saharienne et le Mali, sous la triple contrainte de la rareté des ressources, de la massification et de l’employabilité n’échappent pas à cette évolution », a-t-elle indiqué.
Concernant les résultats de ces études, Mme la ministre a estimé qu’ils serviront pour développer un Programme Sectoriel de l’Enseignement Supérieur complet et une deuxième phase d’investissement dans le secteur. « Ce plan sectoriel sera utilisé par les universités pour orienter leurs Plans de Développement Institutionnel sur l’amélioration de la qualité et de l’efficacité. Il est envisagé de conduire trois séries d’enquêtes sur la durée du projet afin d’évaluer l’insertion et l’employabilité des sortants et de ce fait, la performance des institutions de formation », a-t-elle assené.
Pour sa part, la Directrice des Opérations de la Banque Mondiale au Mali, Christophe Lémière, a reconnu que la volonté manifestée reste rassurante, mais nécessite une constance dans l’action, une coordination plus efficiente des interventions et une flexibilité dans l’innovation. Elle a rassuré que la Banque mondiale est attentive aux opportunités de création d’emploi pour les jeunes, emplois qui soient au service du développement économique et social du Mali dans une relation étroite entre le secteur privé et le secteur public pour le plus grand bien de tous.
Elle a aussi souhaité le renforcement des plateformes de collaboration durables et efficaces entre les institutions de formation et les entreprises afin que plus de jeunes soient mieux formés et bénéficient de plus d’opportunités d’expériences à travers des stages en entreprises et d’emplois en lien avec leurs formations.