L’Union pour la République et la démocratie table sur les rapports de bonne collaboration qui ont toujours existé entre les deux partis à l’Assemblée nationale pour que les Ruchers acceptent de laisser le 1er vice-président de l’A.N assumer les charges de la présidence du Parlement. Les Abeilles plancheront véritablement sur la question au cours de la réunion du CE dans les jours à venir.
Une forte délégation du parti de la Poignée de main, conduite par le 6e vice-président, Pr. Salikou Sanogo, a rencontré le secrétariat permanent de l’Adéma en début de semaine au siège des Abeilles à Bamako Coura. Au centre des échanges, la présidence de l’Assemblée nationale, laissée vacante par son titulaire, devenu depuis le 12 avril 2012, président intérimaire de la République, suite au coup d’Etat du 22 mars 2012.
Ces responsables de l’URD sont venus porter à la connaissance des Ruchers, la volonté de leur parti de présenter le président de la formation politique, Younoussi Touré, au perchoir et par conséquent attend de ses alliés « Adémistes » un compromis dans ce sens, conformément aux rapports de bonne collaboration qui ont toujours existé entre les deux partis à l’hémicycle depuis 2007.
Les émissaires de Younoussi Touré ont trouvé une oreille attentive à Bamako-Coura, sauf que le secrétariat permanent n’est pas l’instance décisionnelle du parti. Et c’est tout naturellement que le secrétariat permanent a demandé à ses illustres hôtes de lui permettre de soumettre leur requête à l’approbation du comité exécutif du parti.
Le CE Adéma devait aborder la question hier soir au cours de sa traditionnelle réunion hebdomadaire, si, circonstances obligent, le 1er vice-président, Ibrahima Ndiaye (qui doit présider la rencontre) n’était pas dépêché par le parti pour aller s’enquérir de l’état de santé de Dioncounda Traoré en France. C’est dire que la question est toujours en délibéré au sein de la Ruche.
Mais selon des sources bien introduites à l’Adéma, cette position des Abeilles est loin d’être un blanc-seing pour leurs amis « Unionistes », car le parti a déjà désigné des responsables qui vont s’entretenir avec le groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Il s’agit de consulter ce groupe parlementaire pour savoir s’il n’y a pas un prétendant interne.
« Les informations que nous avons pour l’instant sont au stade des rumeurs qui font état d’une probable candidature de Me Kassoum Tapo. Mais l’intéressé n’a pas encore officiellement saisi la direction du parti. Donc, nous attendons de voir ce qui va sortir des consultations que les responsables mandatés auront avec le groupe parlementaire », a expliqué hier un membre du CE.
C’est dire que s’il y a candidature interne à l’Adéma, les deux poids lourds de l’hémicycle vont devoir aller à un affrontement. L’Adéma, avec ses 53 députés, et l’URD, avec ses 27 honorables, feront chacun la chasse aux voix d’autres partis à travers de nouvelles alliances parlementaires.
Mais en plus de ces deux potentiels candidats, il faudra compter avec la candidature quelque peu fanfaronne du député de la Commune I, Oumar Diawara dit Bathy. Elu sous la bannière du Cnid/Faso yiriwa ton, qui n’a que 7 députés, la candidature pour le perchoir de ce jeune député en 2012 ressemble fort malheureusement à celle de son mentor, Me Mountaga Tall en 2007.
Ce dernier avec ses 7 députés avait voulu aussi ravir la vedette à Dioncounda Traoré, alors candidat d’une alliance Adéma-URD. Me Tall se souviendra longtemps de son triste score de 31 voix contre 111 pour son adversaire. On croyait que c’était suffisant pour que les « Cnidiens » mettent un peu d’eau dans leur vin trop pétillant !