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Dr. Oumar Mariko : «Je dénonce la violence rampante qui s’installe dans le pays»
Publié le mercredi 2 aout 2017  |  Le Reporter
Accusations
© aBamako.com par Momo
Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration
Bamako, le 07 Aout 2014. Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration, les Avocats d’Oumar Mariko.
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«Organisez-vous. Nous ne serons toujours pas là pour tendre l’autre joue. Contre les violents, il faut les opposer la violence de la raison et y compris les droits du pays», a martelé l’Honorable Oumar Mariko, président du Sadi, pour ainsi inviter les jeunes à se dresser contre les violents. Ce fut le 26 juillet 2017 à la Maison de la presse lors de la conférence de la plateforme «Antè a banna, Touche pas à ma constitution !».

Cette rencontre avec les hommes de médias a permis aux responsables de la plateforme d’exprimer leur indignation par rapport à l’acte odieux dont a été victime Madou Kanté. Par ailleurs, ils ont condamné cette tentative d’assassinat du jeune chroniqueur sur les réseaux sociaux et animateur de l’émission «Madou-ka-Journal».

À cette occasion, l’honorable Oumar Mariko, le président du Sadi, n’a pas porté de gangs pour charger le régime d’Ibrahim Boubacar Keita. Un acte qu’il a jugé contraire aux valeurs démocratiques, notamment la liberté d’opinion et d’expression garantie par la constitution malienne.

En effet, dans la nuit du lundi à mardi à Boulkassoumbougou, un homme armé a tiré à bout portant sur Madou Kanté, chroniqueur connu pour ses dénonciations dans «Madou-ka-journal». Il est un des principaux animateurs du nouveau mouvement «Antè a banna». L’occasion était propice pour Dr. Oumar Mariko de condamner, non seulement cet acte barbare et ignoble, mais aussi de dénoncer les tares de la gouvernance d’IBK. «Je dénonce la violence rampante qui est en train de se faire. Nous ne serons pas les premiers à être violents, mais nous n’allons pas nous courber face à la violence», a-t-il déclaré.

Puis, il a invité les jeunes à la vigilance. «Soyons vigilants, tout le monde se connaît dans ce pays. Ceux qui font ces attaques se cachent pour le faire. C’est pourquoi, il est très important que vous sachiez observer vos entourages dans les quartiers pour les démasquer. Que chacun soit attentif pour détecter les violents», a instruit le président du Sadi aux jeunes de la plateforme «Touche pas à ma constitution !».

Selon lui, la responsabilité de cette atteinte à l’intégrité physique du jeune chroniqueur incombe à l’Etat. À l’en croire, c’est l’Etat qui s’est montré défaillant et incapable d’assurer la sécurité des Maliens et l’exercice de la démocratie. «IBK et tous les partis de la convention de la majorité présidentielle sont tous responsables de tout ce qui se passe dans le pays : la violence. Cette violence est entrée dans nos mœurs sous le régime d’IBK. Au lieu de réconcilier les Maliens, ils sont en train de drainer les uns contre les autres», s’est-t-il insurgé.

Mieux, il enfoncera les clous. «Ils (IBK et son Gouvernement) ont montré leurs limites. Ils veulent restreindre la liberté d’expression dans ce pays. Ils montent certains Maliens contre d’autres. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, n’aime pas voir la vérité en face et ses proches le cajolent et l’encensent sur des mensonges», a-t-il dénoncé. Et de rappeler qu’en 2013 «quand IBK accédait à la magistrature suprême, il a juré de ne pas pardonner ceux qui refuseront de lui dire la vérité. Aujourd’hui, je ne lui pardonne pas parce qu’il refuse de voir la vérité en face», a-t-il lancé.

Face à cette situation, Mariko a invité les jeunes à s’organiser contre les agresseurs. «Organisez-vous, nous ne serons pas là pour tendre l’autre joue. Contre les violents, il faut les opposer la violence de la raison et y compris les droits du pays. Donnons-nous la main, chacun de nous agit dans son énergie dans les principes de l’Etat de droits et de démocratie», a-t-il indiqué.

Moussa Mallé SISSOKO
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