Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan annuel 2017 financé par la Coopération suisse à travers le Programme de soutien aux économies locales dans le Delta intérieur du Niger (PSEL Delta) mis en œuvre par Helvetas Swiss Intercooperation, le conseil de Cercle de Niafunké a tenu une journée de restitution publique de son compte administratif 2016.
La rencontre a regroupé les élus, les leaders religieux, les représentants de plusieurs organisations de la société civile, les chefs coutumiers, les chefs des services techniques de l’Etat et les partenaires au développement présents dans la zone. Les travaux se sont déroulés dans le nouveau bâtiment du conseil de Cercle situé à l’extrême est de la ville de Niafunké.
Niafunké jadis appelé par les anciens, « le Cercle de Issa Ber » à cause de sa position géographique dans le delta central du fleuve Niger qui se ramifie à plusieurs endroits dans cette zone, est aussi considéré comme « le Mali en miniature ». Et pour cause : toutes les ethnies du pays s’y côtoient au quotidien, a rappelé Oumar Kola Kassambara, président du conseil de Cercle de Niafunké.
Il a ensuite présenté le conseil de Cercle et ses missions qui sont très peu connues d’une frange importante de la population ; avant de présenter les recettes mobilisées au cours de l’année 2016 et les dépenses effectuées au cours de la même période.
Au cours de l’exercice, sur une prévision budgétaire de 760,1 millions Fcfa, seulement 86,2 millions Fcfa ont été mobilisés. Cette faible mobilisation des recettes s’explique par le fait que le Conseil de cercle ne perçoit pas directement d’impôts et des taxes. C’est à partir de la mobilisation des impôts des communes du Cercle qu’il perçoit 15% sur ces ressources.
Le taux de mobilisation de la TDRL étant de zéro pour l’ensemble des 8 communes, celui du conseil de cercle est donc de zéro, selon le président du conseil de Cercle.
Malgré ces difficultés, le conseil de Cercle a mobilisé plus de 86 millions Fcfa. Ce montant a permis non seulement d’équiper le lycée et le centre de santé, mais aussi d’entamer le processus d’élaboration du schéma pastoral.
Les agents de santé et les enseignants au compte du Conseil de cercle ont également régulièrement perçu leurs salaires.
La restitution publique du compte administratif de conseil de Cercle est exercice innovant nécessaire pour une bonne gouvernance. Elle a mobilisé la population de Niafunké qui a participé aux débats retransmis en direct sur les antennes de la radio de proximité « Issa Ber ».
En fin de journée, le président du conseil de Cercle et ses vice-présidents ont, tour à tour, exhorté les communes à plus de sensibilisation pour le recouvrement des impôts et taxes qui sont les ressources propres des collectivités.
Oumar Kola Kassambara enfin sollicité l’engagement des partenaires techniques et financiers pour un retour définitif de la paix, seule issue pour le développement des collectivités. Selon lui, la restitution publique des comptes est un devoir pour toute collectivité et un exercice de transparence à l’endroit de la population.
Sékou A. MAÏGA
AMAP-Niafunké
Niafunké : UN CADRE PERMANENT DE PREVENTION ET DE GESTION DES CONFLITS
Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan annuel 2017 financé par la Coopération suisse à travers le Programme de soutien aux économies locales dans le Delta intérieur du Niger (PSEL Delta) exécuté par Helvetas Swiss Intercooperation, le conseil de Cercle de Niafunké a organisé une série de fora sur la réconciliation et la cohésion sociale, du 17 au 22 juillet.
Durant cinq jours, les acteurs des communes de Fittouga, Banikane Narhawa, N’Gorkou, et Soboundou ont passé en revue tous les types de conflits auxquelles les populations font face.
Chaque commune a mis en place un cadre permanent de prévention et de gestion des conflits composé de 11 membres. Les différents cadres permanents communaux ont élaboré des plans d’actions et un plan de renforcement de capacités.
Le 22 juillet s’est tenu à Niafunké, l’atelier de synthèse des fora communaux qui a regroupé les cadres permanents communaux de Soboundou, de Fittouga, de N’Gorkou, de Banikane Narhawa et du cadre permanent intercommunal de prévention et de gestion de conflits du CID regroupant les communes de Léré, Dianké et Soumpi.
Cette rencontre a permis la mise en place du cadre permanent local de prévention et de gestion de conflits du Cercle de Niafunké composé de 17 membres.
A tous ces organes, il a été précisé les objectifs visés à travers leur création, à savoir, convaincre les communautés de l’efficacité de la résolution des conflits par le dialogue, permettre aux leaders communautaires, autorités villageoises et communales, personnes vulnérables, simples citoyens de partager un cadre de dialogue pour échanger sur les facteurs conflictuels de des communautés et dégager des solutions pour une résolution pacifique des différends.
Il a été aussi recommandé de faciliter le vivre ensemble entre tous les fils de la zone et de prévenir et résoudre par le dialogue tous les conflits existants dans le Cercle de Niafunké.
Pour l’ensemble des cadres du Cercle de Niafunké, d’énormes efforts ont été déployés en terme de prévention et de gestion de conflits surtout dans la zone du CID Tanda Kabara.
Les représentants de l’Administration, les maires des communes concernées, le représentant du programme PSEL Delta, qui ont pris part aux rencontres se sont réjouis de la bonne tenue des fora et surtout de la retransmission en direct, des débats sur les ondes de la radio de proximité «Issa Ber».
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