C’est dans un climat serein empreint de convivialité que le ministre de l’Énergie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI, a présidé les 29 et 30 juillet derniers, à Taoussa (cercle de Bourem, région de Gao) la rencontre relative à l’évaluation du plan d’action issu de l’atelier d’information sur l’impact du projet d’aménagement hydroélectrique de Taoussa et l’implication des communautés locales dans le processus de sécurisation des travaux.
Deux jours durant, la rencontre a regroupé autour du ministre Malick ALHOUSSEINI, les autorités administratives, politiques et notabilités coutumières des régions de Gao, Tombouctou, Ménaka, Kidal et Taoudéni ainsi que des localités concernées par le projet, les députés, les leaders religieux et communautaires, les représentants des partenaires techniques et financiers et des prestataires de service, ceux des forces armées et de sécurité, des forces amis du Mali ainsi que plusieurs autres acteurs du processus de paix.
Durant ces 2 jours, plus de 300 participants, représentants toutes les communautés du Nord ont été édifiés du niveau réel de réalisation du projet d’aménagement de Taoussa, et de la mise en œuvre du plan d’action issu de l’atelier de Gao, tenu en septembre 2016.
Au fait, la présente rencontre avait aussi pour but de faire en sorte que l’ensemble des acteurs s’approprient du processus de prévention, de gestion des conflits et de la consolidation de la paix dans la partie septentrionale de notre pays.
Ainsi, les participants ont, entre autres, dégagé des stratégies participatives pour améliorer la sécurité dans la zone du projet ; et définis le rôle de chaque acteur dans le dispositif de sécurisation indispensable à la réalisation de ce projet vital pour la zone.
De même, ils ont mis en place des relations fonctionnelles entre eux pour protéger chacun dans sa fonction.
« La rencontre de Taoussa a eu la particularité historique d’avoir comme cadre le site de Taoussa, elle a eu également la particularité de témoigner des efforts entrepris par le gouvernement du Mali dans la réalisation d’une base vie, d’un escadron de gendarmerie opérationnelle et d’un dispositif de sécurité par les forces armées ainsi que le renforcement technique et matériel auquel l’État a consenti plus de 5 milliards de FCFA depuis 2016 », a noté le ministre l’Énergie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI.
À son avis, ces efforts constituent autant de preuves que les prestataires investiront très prochainement le site de Taoussa pour entamer les travaux du barrage.
Au terme de fructueux échanges et de débats constructifs, les participants ont fait plusieurs recommandations : ils ont souhaité que soient impliqués et responsabilisés les leaders religieux, traditionnels et leaders d’opinion pour faciliter la réalisation des travaux du barrage ; l’organisation de rencontres périodiques entre les différents leaders traditionnels ; l’implication des jeunes et des femmes dans les travaux ; la sensibilisation et la responsabilisation des communautés pour un changement de comportement ou encore l’organisation de rencontres stratégiques à Gao et Bourem regroupant les acteurs de la paix sur la sécurisation des travaux.
Aussi, ont-ils recommandé que soit résilié le contrat avec les entreprises chinoises et que des dispositions soient prises pour conclure un nouveau marché avec un autre prestataire.
Par ailleurs, les participants ont demandé, entre autres, la valorisation du pacte social entre les communautés et le maintien du renforcement des capacités de nos forces armées et de sécurité.
Sur place, le ministre s’est réjoui de l’avancée satisfaisante des travaux de la route Gao-Bourem-Taoussa. Cependant, il a déploré le grand retard qu’ont accusé ceux du barrage et autres aménagements connexes.
Il convient de noter que l’aménagement hydroélectrique de Taoussa est un ouvrage à buts multiples qui concerne la production d’électricité avec le branchement immédiat des villes de Gao, Bamba et Bourem et de plusieurs autres villages dans le futur.
Il va également permettre l’aménagement et la mise en valeur de 139 000 ha de terre de Diré à Ansongo, dont 3 200 ha pour la première phase ; l’amélioration du régime du fleuve et sa normalisation ou encore la réduction de l’impact des déficits pluviométriques et la réhabilitation des écosystèmes.
Le projet d’aménagement hydroélectrique de Taoussa est financé conjointement par l’État et des partenaires techniques et financiers pour un montant de 167,6 milliards de FCFA.
Par ailleurs, au terme d’une concertation tenue les 23 et 24 février 2017, les PTF ont réitéré leur soutien au projet et apprécié les efforts consentis par le gouvernement pour la sécurisation des travaux. Dans la même dynamique, ils avaient également exhorté l’État à impliquer davantage les bénéficiaires à la sécurisation des travaux du barrage. D’où, l’importance de cette rencontre.
Notons au passage que cette rencontre s’est tenue grâce aux actions des forces armées maliennes qui ont permis pendant 3 jours aux participants de résider sur le site dans des conditions de sécurité et de sérénité idoines.
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