Les deux sessions organisées participent du processus de préparation du dialogue et de réconciliation des cœurs et des esprits de tous les fils du pays. L’opérationnalisation de la feuille de route de la transition et le bon fonctionnement des institutions sur l’ensemble du territoire national étaient au centre de deux ateliers successifs que le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali vient d’organiser à la Maison des aînés.
La première rencontre a regroupé les chefs et autorités traditionnels, coutumiers et religieux du district. Alors que le second atelier a rassemblé les organisations de jeunesse partenaires de CRI 2002.
La rencontre avec les chefs traditionnels qui s’est tenue samedi, était destinée à poursuivre et renforcer leur partenariat avec CRI 2002 dans la dynamique de la nouvelle phase enclenchée avec l’adoption par le gouvernement et l’Assemblée nationale de la feuille de route de la transition politique pour une résolution rapide et durable de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire qui secoue notre pays depuis un an.
Elle participe du processus de préparation du dialogue et de réconciliation des cœurs et des esprits de tous les fils du pays. Ce qui, aux yeux de CRI 2002, relève de la fonction et de la mission des chefs de quartier et autorités traditionnelles, coutumières et religieuses en contribuant, dans le cadre de la démocratie et de la décentralisation, à l’opérationnalisation de la feuille de route de la transition politique.
Les seules bonnes intentions ne suffisent pas, indique le président de CRI 2002, Abdoulaye Sall, en préconisant d’agir, agir à temps et bien agir. Chacun, pense-t-il, doit rester dans son rôle, à commencer par les chefs et autorités traditionnels. Les participants ont été invités à prendre connaissance de la feuille de route et à faire des propositions concrètes, notamment en ce qui concerne le règlement des conflits, de médiation et conciliation en matière coutumière, civile et commerciale.
Ils doivent ainsi contribuer à une large diffusion des textes et règlements de la République et amener les autorités élues à restituer les décisions aux autorités traditionnelles. Il est aussi question d’adopter une politique d’anticipation et de prévention par la sensibilisation de la population dans le cadre de la gestion des crises, d’informer et de sensibiliser les populations sur les avantages du paiement des impôts et taxes en donnant la preuve de l’utilisation qui en est faite.
Il a été demandé de régler les conflits en se référant aux bonnes pratiques enseignées par les us et coutumes, de donner force de loi aux décisions issues des réconciliations faites par les autorités traditionnelles et validées par la tutelle. La rencontre a souhaité que les chefs traditionnels soient associés à la prise de décision en matière de gestion de crise et que les femmes et les jeunes soient associés à la résolution des crises.
Le second atelier qui a eu lieu mardi a enregistré la participation d’une cinquantaine de responsables de mouvements de jeunesse partenaires de CRI 2002.
Les jeunes se sont familiarisés avec le contenu de la feuille de route de la transition. Lors de travaux de groupe, ils ont planché sur l’esquisse du rêve malien pour une sortie rapide et durable de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire d’une part, et pour l’identification et la validation de thèmes fondateurs et fédérateurs pour la renaissance du Mali d’autre part. D’autres débats ont eu lieu sur « démocratie et élections » et « démocratie et culture ». Abdoulaye Sall a invité les jeunes à avoir confiance en eux et à envisager une mutualisation des capacités pour atteindre les objectifs.
