Le porte-parole de MISMA (Mission internationale de soutien au Mali), le colonel Yao Adjoumani, et le capitaine Modibo Nama Traoré ont animé hier, en l’espace de deux mois et demi, le dixième point de presse hebdomadaire portant sur les activités de la Mission et la conduite de la guerre au Mali.
Les conférenciers ont annoncé l’arrivée sur les théâtres d’opération d’un « groupe de 50 observateurs » (25 de l’Union africaine et 25 de l’Union européenne). Ceux-ci vont « s’assurer de l’application des droits humanitaires partout où les troupes de la MISMA sont déployées au nord. Ce sont tous des civils et des juristes ». Le porte-parole de la MISMA a précisé que ces observateurs « resteront sur le terrain aussi longtemps que possible. C’est tout à fait normal que les observateurs soient sur le terrain pour contrôler le comportement des forces combattantes. C’est important ».
Quant à l’effectif des forces de la MISMA sur le terrain, il passe de 3 200 à 6 300 militaires. « Soyons patients avec la MISMA. C’est vrai que tout le monde est pressé de voir la fin des combats. Nous n’avons pas les mêmes moyens que l’Opération Serval ».
La conférence a aussi porté sur « l’entrée de cinq officiers tchadiens au sein de l’Etat-major de la MISMA : deux colonels, deux lieutenants colonels et un commandant). Les sénateurs américains Sheldon Whitehouse et John McCain en visite au Mali se sont rendus au Centre d’opération de la MISMA, ont indiqué les conférenciers. Ils ont aussi annoncé la première conférence de presse que va animer demain à Bamako le représentant de l’Union africaine au Sahel, Pierre Buyoya.