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Attaque contre le domicile Manassa Dagnoko: où est la Plateforme AN TE A BANA ?
Publié le jeudi 3 aout 2017  |  Info Matin
Marche
© aBamako.com par A S
Marche de la plateforme Antè a bana contre la révision constitutionnelle
La marche de la plateforme Antè a bana contre la révision constitutionnelle a eu le samedi 15 Juillet 2017.
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Le domicile de la Présidente de la Cour constitutionnelle, Manassa DAGNOKO, a fait l’objet d’attaque ou de tentative d’attaque à l’aide d’explosifs, le 30 juillet dernier. Le Procureur de la République près le tribunal de Grande Instance de la Commune V du district de Bamako, Souleymane Doumbia, a donné l’information, dans la journée du dimanche. Contrairement à ses habitudes, la ‘’Plateforme An Te A Bana’’ garde jusque-là profil bas, comme pour déroger à sa tradition de ‘’combattre l’injustice, et de défendre les libertés d’expression, la démocratie…’’

Solidarité sélective, parti pris et hypocrisie, voilà le visage d’une opposition dite démocratique et républicaine regroupée, de façon circonstancielle autour d’une plateforme, depuis le vote par l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant révision de la constitution du 25 Février 1992. Ces vautours ne manquent aucune occasion pour roder autour de la mère patrie malade. Leur stratégie : tout mettre en œuvre pour faire précipiter cette mère patrie au fond de l’abime. Leur objectif est d’écourter le quinquennat du Président de la République. « IBK doit démissionner », n’hésitent plus à lâcher certains de ces anarchistes déguisés.

Solidarité sélective
Ces responsables ont choisi la rue, certains médias et les réseaux sociaux pour calomnier le régime, intoxiquer le public et l’instrumentaliser pour servir leur cause. Aucune occasion n’est occultée pour jouer à la propagande déstabilisatrice.
On se rappelle de ces sorties suite aux actes de vandalisme contre le véhicule de l’épouse du chef de file de l’opposition, Soumaïla CISSE. Qu’en est-il de l’affaire Maréchal Madou KANTE dit ‘’Madou Ka journal’’ ? Que n’a-t-elle pas fait l’opposition pour dénoncer et exprimer sa solidarité aux victimes de ces actes ? Des communiqués virulents, voire incendiaires, des visites aux allures publicitaires pour soutenir les victimes de ces actes.
‘’L’agression contre Madou-Ka-Journal survient dans un climat de haine et de surenchères verbales déclenché par le pouvoir et ses partisans contre les opposants à la révision constitutionnelle’’, indique le communiqué de l’opposition émis à la suite d’une de ses dernières agitations à Bamako.

Selon les partisans du ‘’NON’’ à la réforme constitutionnelle, cette agression est la dernière en date d’une longue série d’attaques et d’agressions contre les responsables et militants de la ‘’Plateforme AN TÈ, A BANNA’’ ‘’: une délégation de la Plateforme conduite par le chroniqueur Rasbath a été empêchée manu militari, le 2 juillet, d’entrer dans la ville de Bougouni ; la vandalisation, le 19 juillet, du véhicule de l’épouse de l’honorable Soumaïla Cissé à Bako-Djikoronin ; l’attaque de miliciens-loubards contre le sit-in pacifique organisé, le 19 juillet, devant l’ORTM par les associations “Trop, c’est Trop” et “Ça suffit”, toutes deux membres de la Plateforme AN TÈ ; l’agression armée, le 20 juillet contre le domicile d’un membre de la Plateforme au quartier l’Hippodrome, blessant grièvement par balles un résidant encore hospitalisé ; l’attaque, dans la nuit du 21 au 22 juillet, contre la voiture de militants de la Plateforme à Sirakoro-Méguétan’’.

Accusations gratuites
La Plateforme est allée jusqu’à tenir pour responsable le Président de la République du climat sécuritaire actuel, notamment la sécurité de ses responsables, militants et sympathisants. Car, pour elle, les partisans de ce dernier s’évertuent, depuis des semaines, à diaboliser les opposants à la révision constitutionnelle en les présentant comme des apatrides et ennemis de la paix. Est-ce une raison pour accuser un adversaire de tentative de meurtre ? Il faut être une opposition égarée pour réagir de la sorte. Dans d’autres circonstances, elle serait accusée de diffamation et de calomnie.

Cette plateforme prompte à dénoncer ce qu’elle appelle les dérives, reste muette depuis 48 heures sur l’attaque à l’explosif du domicile de Madame la Présidente de la Cour constitutionnelle. Et pourtant, l’information a été donnée publiquement, depuis dimanche dernier, par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune V du district de Bamako qui a informé l’opinion que les éléments de la Police en faction au domicile de Madame la Présidente de la Cour Constitutionnelle du Mali ont découvert le 30 juillet 2017, aux alentours de cinq heures du matin, une « boîte » contenant environ une vingtaine de cartouches de divers types d’armes (Pistolet mitrailleur et fusil Baïkal).
Selon son communiqué, une
faible quantité de ces munitions a explosé sans aucun dégât.
Une équipe du Commissariat de Police du 4e Arrondissement de Bamako a été dépêchée sur les lieux.
Par la voix du Procureur, l’opinion a été par la même occasion informée de l’ouverture d’une enquête par le Commissariat de Police du 4e Arrondissement de Bamako, sous la direction de M. le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune V du district de Bamako.

Par ce silence, l’opposition prouve à suffisance son parti pris en faveur d’une catégorie de Maliens, ceux qu’elle considère comme ses militants, ceux qui l’aident à enflammer le pays, au détriment des autres. Sinon, une attaque contre une Institution aussi importante que la Cour constitutionnelle ne devrait pas passer sous silence au sein d’un regroupement mobilisé sur le front de la défense de la justice et des droits humains, à l’image de la ‘’Plateforme An Te A Bana’’. Sauf s’il y a une volonté délibérée, dans ce sens. Ce qui s’appellerait solidarité sélective.

Les sages plus que jamais déterminés
L’espoir vient du côté de la Cour elle-même qui se dit consciente de la difficulté de la mission à elle confiée dans le contexte de notre pays.
Malgré les risques, les Membres de la Cour rassurent quant à leur détermination à mener la mission qui est la leur, conformément à leur serment dans la stricte observance de la neutralité et en toute dignité et loyauté au grand bénéfice du seul peuple du Mali.
« Les membres de la Cour Constitutionnelle du Mali informent l’opinion nationale et internationale que dimanche 30 juillet 2017, aux environs de 5 heures du matin, le domicile de Madame le président a été ciblé d’une attaque à l’aide d’explosifs », indique le communiqué de la Cour constitutionnelle.

Les membres de la Cour déplorent et condamnent avec la dernière rigueur cet acte criminel qui vient à la suite d’une campagne de dénigrement et d’invectives entretenue par des individus, à travers une certaine presse, à l’encontre de l’institution républicaine à chaque publication de ses délibérations, précise le communiqué.
« À l’endroit des acteurs de toutes ces manœuvres d’intimidation, les Membres de la Cour rappellent leur détermination à remplir avec fermeté, conformément à leur serment, les devoirs de leur charge dans la stricte observance de la neutralité et en toute dignité et loyauté au grand bénéfice du seul peuple du Mali », conclu le communiqué.

Par Sidi DAO
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