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L’Essor N° 17404 du 3/4/2013

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Processus électoral : les préfets en formation accélérée
Publié le jeudi 4 avril 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Préparatifs des élections de 2013: rencontre entre les acteurs impliqués
Bamako, le 03 avril 2013 au CICB. Les conseillers aux affaires administratives et juridiques, les gouverneurs et les préfets de cercles ont échangé en présence du ministre de l`administration territoriale et de la décentralisation, Mr Moussa Sinko Coulibaly, sur le processus électoral et les documents électoraux.


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Le délai et les innovations envisagées pour les élections de juillet en font un défi majeur à relever dont les relais des services centraux de l’Etat au niveau décentralisé doivent prendre l’exacte mesure. Rendre l’action de l’administration plus efficace et redonner aux préfets leur rôle de relais des services centraux de l’Etat dans la stratégie de mise en œuvre de la feuille de route du gouvernement, notamment dans la bonne organisation des élections, tel est l’objectif d’une rencontre qui a entamé ses travaux hier au Centre international de conférences de Bamako sous la présidence du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Moussa Sinko Coulibaly.

C’était en présence du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mamadou Diamoutani, du Délégué général aux élections, le général Siaka Sangaré, de la représentante régional de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES), Abigail Wilson, et des chefs des services centraux et rattachés au département de l’administration territoriale.

La session regroupera pendant trois jours l’ensemble des 49 préfets de notre pays, les conseillers aux affaires administratives et juridiques des Gouverneurs de région et du district de Bamako ainsi que les membres du cabinet, directeurs et chefs de service du département de l’administration territoriale.

Représentants de l’Etat dans les cercles, les préfets veillent à la sauvegarde des intérêts nationaux, au respect des lois et de l’ordre public sur toute l’étendue du territoire. Ils exercent aussi le contrôle de légalité des actes des organes des cercles. Les préfets restent donc le « dépositaire de l’autorité de l’État dans les cercles ». Ils demeurent responsables de l’ordre public, détiennent des pouvoirs de police qui font d’eux une « autorité de police administrative » et mettent en œuvre les politiques gouvernementales de développement et d’aménagement du territoire à l’échelle du cercle. Ils constituent surtout le relais des services centraux de l’Etat au niveau décentralisé et jouent le rôle de chefs des services déconcentrés.

De ce fait, les préfets sont des acteurs incontournables dans l’organisation des élections. D’où l’importance de les réunir pour, d’une part, inculquer de « nouvelles méthodes et de nouveaux comportements » à ces rouages essentiels de la bonne organisation et, d’autre part, les mettre au même niveau d’information que les services centraux pour favoriser une synergie d’action dans l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles.

Dans son intervention introductive, le ministre l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Moussa Sinko Coulibaly, a présenté les préfets et les conseillers aux affaires administratives et juridiques comme des collaborateurs et acteurs de terrain essentiels dans le processus électoral. « Notre souci au niveau central, est de mieux partager avec eux les stratégies de mise en œuvre de la feuille de route assignée au gouvernement de transition, notamment en matière d’élections. En effet, l’organisation d’élections libres, inclusives et crédibles avant le 31 juillet 2013 constitue l’une des principales activités de cette feuille de route. Les références de délai et les innovations envisagées pour ces élections en font un défi majeur à relever mais dont les charges reposent essentiellement sur le ministère de l’Administration Territoriales et les autres acteurs que sont la Délégation générale aux élections et la CENI, en termes de réflexion et de réadaptation de stratégies tout le long du processus électoral », a-t-il détaillé.

Moussa Sinko Coulibaly a souligné l’importance de la CENI. « Votre rôle de veille sur la légalité et la conformité de nos actes, vous avez su l’accomplir à souhait par votre présence régulière à nos séminaires et autres importantes rencontres, nous donnant ainsi l’opportunité de corriger en temps réel nos moindres erreurs d’appréciation », a-t-il noté en remerciant aussi la Délégation générale aux élections pour sa constante disponibilité aux côtés des structures du département dans la mise en œuvre du processus électoral. Ce qui aura permis d’harmoniser les chronogrammes et mutualiser les moyens, aux fins de minimiser les difficultés, a précisé le ministre.


LE DEFI DE LA REUSSITE DES ELECTIONS. La bonne organisation des scrutins électoraux nécessite la prise en charge de plusieurs contraintes dont la complexité de l’organisation technique des opérations notamment la révision des listes électorales, les difficultés liées à la gestion et à la sécurisation des cartes d’électeur, la gestion du matériel et des documents électoraux ainsi que l’amélioration des bureaux de vote dans le souci de les rapprocher des électeurs, d’une part, et d’améliorer leur gestion, d’autre part. Les conseillers aux affaires administratives et juridiques et les préfets discuteront des meilleures pratiques de l’encadrement du processus électoral, en termes de collaboration au sein des cadres de concertation, de mobilisation et d’information des acteurs impliqués dans le processus.

Sur ce point, Moussa Sinko Coulibaly a souligné combien dans le contexte dans lequel se préparent ces élections, celles-ci méritent que l’administration aussi bien au niveau central que décentralisé soit au même niveau d’information pour élaborer des stratégies bien adaptées. « Ce contexte se définit par la situation sécuritaire du pays et particulièrement dans les régions du nord, toute chose qui justifie que nous ayons pris d’autres dispositions pour faire face à cet exercice d’échange avec nos collègues desdites régions. Ce contexte se définit également par l’introduction de la biométrie dans la gestion de nos activités électorales (pièce d’identification, liste électorale, liste d’émergement etc.). Pour tirer le meilleur avantage possible de cette innovation, il nous faudrait d’abord en évaluer les portées, donc les limites, mais ensuite et surtout, en comprendre les mécanismes et exigences », a-t-il développé.

Le ministre de l’Administration Territoriale a profité de l’occasion pour adresser ses remerciements aux préfets pour leurs engagements constructifs dans l’organisation des élections à venir. « La réussite de ce vaste programme dépend largement de votre professionnalisme et de votre engagement à relever le défi de la réussite de cette mission », a-t-il souligné.

Pour les préfets, cette rencontre marque le démarrage effectif du processus électoral proprement dit. « L’administration centrale vient à travers cette rencontre de donner ses orientations. Maintenant, au niveau local, nous allons nous atteler à la mobilisation des acteurs locaux. Nous serons bien outillés pour faire face aux difficultés », a commenté un préfet qui pense que l’objectif de cette rencontre est d’inculquer de nouvelles méthodes aux conseillers des gouverneurs et aux préfets mais aussi et surtout d’œuvrer à la recherche des voies et moyens d’une bonne organisation des élections après le coup d’arrêt démocratique que notre pays a connu.

D. DJIRE

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