Le secrétaire politique de la communauté arabe du Mali, Mohamed Fall, à la tête d' une délégation, a été reçu mercredi en audience par le président la République par intérim, Dioncounda Traoré, a appris Xinhua auprès de la cellule de communication de la présidence malienne.
"Cette audience a été une occasion pour nous de dire au président de la République par intérim du Mali que nous sommes très attentifs et très intéressés par le dialogue social et la réconciliation nationale, c' est un cadre qu' on a souhaité, qu' on attendait" , a déclaré M. Fall à la télévision nationale.
A partir du dialogue social et de la réconciliation nationale, la communauté arabe du pense qu"'il va se dégager une vision pour l' avenir du Mali, un Mali un et indivisible, un Mali qui va bâtir son avenir sur des institutions solides, sur un vivre ensemble partagé par l' ensemble des communautés du pays" .
"Nous avons saisi l' occasion pour dire au président de la République que nous avons quelques sentiments de frustration pour la communauté arabe et qu' on sera plus attentif à tous les signaux qu' il (Dioncounda Traoré) va faire en direction de cette communauté pour rassurer nos populations" , a affirmé M. Fall.
"Nos populations sont majoritairement dans les camps de réfugiés pour qui la joie reste une joie à demi-teinte parce qu' elles ont envie d' être chez elles, d' être en communion avec le reste des maliens sur les terres du Mali" , a ajouté M. Fall.
Pour une paix durable dans tout le pays, "la communauté arabe du Mali va intervenir comme toutes communautés du Mali à travers ses cadres dans tous les cercles de réflexion pour bâtir un Mali nouveau, mais aussi en s' engageant sur le terrain. Nous pensons qu' il faudrait une volonté manifeste" , a rassuré le secrétaire politique de la communauté, Mohamed Fall.
Celui-ci a conclu que sa "communauté souhaitait très fortement que chaque mètre carré du territoire qui aura été libéré, l' idéal aurait été que ça soit par l' ensemble des communautés du Mali sans exclusive aucune et cela est une démarche pour consolider la nation" .
Par ailleurs, après la libération des trois régions du nord du Mali en fin janvier, excepté Gao et Tombouctou, les militaires maliens ne sont pas à Kidal, mais ce sont des éléments du Mouvement national de libération de l' Azawad (MNLA), un groupe rebelle touareg indépendantiste, qui y sont Kidal ainsi que des militaires français et tchadiens.
Quelques semaines après la libération, des combattants arabes et touareg se sont affrontés dans la région de Kidal vers la frontière algérienne, ayant fait des morts de part et d' autre.