Samaya est une localité spontanée située sur la route de Kangaba (Cercle de Kati, dans la Région de Koulikoro). A quelques mètres de la sortie de cette bourgade, sont installées les unité de production de Kama béton (une filiale du Groupe Kama).
Bâtie sur une superficie de 22 810 m2, cette industrie est agréée au régime « C » du Code des investissements suivant arrêté n° 2016-3899/PPISP-SG du 26 octobre 2016. Le développement de ces usines a coûté un investissement d’environ 3,5 milliards de Fcfa. Aujourd’hui, l’entreprise de production est confrontée à des problèmes, notamment les difficultés d’écoulement de sa production sur le marché le local.
Pour trouver une solution diligente et durable à ces difficultés, le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim, s’y est rendu mercredi dernier pour aussi s’imprégner des réalités du terrain. Sur place, il a été accueilli par les autorités locales, communales et le président directeur général de Kama, Mamadou Sacko.
Aussitôt arrivé, le ministre en charge du Développement industriel a vu les centrales de fabrique de briques et de poteaux électriques ainsi que l’atelier de menuiserie métallique, installés sous trois grands hangars distincts. A l’intérieur de l’immense cour, on aperçoit par endroit, des flaques d’une eau boueuse.
Ailleurs, des tonnes de sable, des graviers, profilés et palettes jonchent le sol ou croupissent au pied du mur de clôture.
«Ces matières premières sont utilisées dans la fabrication de « bétons bruts, de poteaux électriques, d’éléments préfabriqués en béton (bloc en béton), de cuve de stockage : principaux produits de Kama Béton», a expliqué Fabrice Sarrazan, directeur technique des unités de production.
Il ressort d’une note technique remise à la presse que les productions annuelles de l’entreprise sont estimées à 9 000 m3 pour la centrale principale de production, 14 000 poteaux pour la fabrique de poteaux et 3 600 000 parpaings de fabrique à béton sans compter les autres éléments en menuiserie métallique.
La filiale emploie 50 permanents. Mais le nombre de travailleurs pourrait graduellement atteindre 105 permanents et 200 temporaires, explique la note.
A la suite de ces explications, le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim a livré ses observations à la presse. «Kama Béton fait sa propre production. Nous venons de visiter l’entreprise et rencontrer son promoteur. Celui-ci a des difficultés pour écouler sa production au plan national. Il exporte près de 80 % de sa production», a fait remarquer le ministre avant d’ajouter que le PDG de Kama « promet la réalisation d’une autre unité industrielle dans un an».
Pour le visiteur du jour, ces investisseurs méritent un accompagnement de son département. Il faudrait qu’on s’engage à réaliser ce qui est possible dans la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre, d’ici douze mois», a précisé le ministre Ag Ibrahim.
Dans ce cadre, il a expliqué que son département suit ces projets prioritaires qui permettent de faire des rentrées d’argent aux impôts, créer des emplois et d’avoir un impact immédiat sur les conditions de vie des populations.
Le président directeur général de Kama s’est dit rassuré par les déclarations et engagements de son hôte qui a promis « un protectionnisme intelligent » aux unités industrielles du pays.
Mamadou Sacko a exprimé le vœu d’avoir un système de zone franche (des espaces de dérogations législative et sociale) pour pouvoir éviter des problèmes liés au paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).