Photographie : Faut-il fermer définitivement la Maison Africaine ?

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Publié le samedi 5 aout 2017 | Aujourd`hui

© aBamako.com par mouhamar
Cérémonie d`ouverture de la première édition du Festi` Bazin
Bamako, le 04 Septembre 2014 au Palais des sports. Madame le ministre de la culture, Ndiaye Ramatoulaye Diallo a présidé ce jeudi, la cérémonie d` ouverture de la première édition du festival de Bazin (FESTI`BAZIN) qui se tient du 04 au 06 Septembre 2014.

Créée depuis 2003, la Maison Africaine de la Photographie traverse aujourd’hui une zone de turbulence depuis quelques années. Et beaucoup de gens se posent des questions sur l’existence de cette structure puisqu’elle ne rapporte rien à la promotion des photographes maliens. En d’autres termes, la Maison Africaine de la Photographie n’a formé aucun photographe malien capable de représenter dignement le Mali aux différentes grandes rencontres, contrairement au Centre de formation en photographie.

En plus, la Maison Africaine de la Photographie n’a jamais connu deux directeurs. Depuis sa création, c’est Moussa Konaté qui gère à sa guise cette boite qui est en perte de vitesse, puisque le directeur n’a plus d’ambition pour la faire bouger, après plus de 14 ans passées à sa Direction. Voilà pourquoi aucun partenaire fiable n’est intéressé aujourd’hui par une collaboration avec cette maison et le Syndicat des photographes et de nombreux professionnels du secteur sont totalement découragés par la manière dont cette structure est gérée. Et pourtant, la Maison Africaine de la Photographie tient chaque année son Conseil d’administration, même si les recommandations n’ont jamais été appliquées par le directeur. Elle bénéficie également chaque année d’une subvention de l’Etat, alors qu’elle n’organise pas une seule activité par an. Alors question : où vont les fonds alloués par le département de la Culture ? Cette question mérite une réponse.

En tout cas, le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, doit prendre ce dossier en main afin d’apporter un véritable changement. Il s’agit bien de redynamiser cette structure avec une nouvelle équipe, pour le plus grand bonheur de nos braves photographes maliens. A défaut, il faut fermer définitivement cette boîte devenue un gouffre à sous pour l’Etat.

A.B. HAÏDARA

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