SociétéCheick Oumar Diallo dit Danger, champion d’Afrique de bras de fer : “Mon ambition, c’est d’aller le plus loin possible et de hisser plus haut les couleurs nationales”
Cheick Oumar Diallo dit “Danger” est un jeune athlète de bras de fer qui fait aujourd’hui la fierté du peuple malien. Il est champion du Mali de bras de fer 2014, 2015, 2016 et 2017. Depuis son dernier sacre, il ne fait que progresser. Tout récemment, il vient de remporter deux médailles d’or lors du championnat d’Afrique de bras de Fer tenu en juillet dernier, à Logos au Nigéria.
Né et grandi à Bamako, plus précisément à Korofina-Sud, un quartier périphérique de Bamako qui est situé à l’ouest de la commune I du district de Bamako, Cheick Oumar Diallo, communément appelé par ses intimes et ses supporters “Danger” a commencé à pratiquer cette discipline de bras de fer lorsqu’il était très jeune dans les années 2006-2007. Comme toute discipline sportive, le début a été très difficile pour “Danger”, lui qui n’arrivait pas à jongler les études et l’entrainement et surtout qu’un athlète de bras de fer doit manger beaucoup de nourriture de qualité afin d’améliorer sa performance.
Après avoir remporté plusieurs compétitions dans les quartiers, Cheick Oumar Diallo a été vite repéré par un maître d’haltérophilie, un certain Soumy qui était membre de “Hippo-force”, un centre d’entrainement d’haltérophiles. Bien accueilli par les membres du centre, il a vite progressé avec l’appui et l’accompagnement de son mentor Soumy. Soumy l’assistait financièrement afin qu’il puisse prendre du courage et continuer à s’entrainer régulièrement.
Grace à cette assistance du centre “Hippo-Force”, le jeune Cheick Oumar a pris confiance. Dès le début de l’année 2010, il participe au premier championnat national de bras de fer dans la catégorie 85 Kg où il a enregistré de la performance. C’est en 2013-2014 que “Danger” est rentré dans la cour des grands. La même année, il a participé à plusieurs compétitions nationales où il a battu Sibiri Traoré qui était, à l’époque, champion du Mali en titre. Après Sibiri Traoré, il a battu plusieurs poids lourds du bras de fer malien, à savoir Mamadou Sylla et Tamba Ballayira.
La même année, Cheick Oumar Diallo a vu sa carrière prendre une dimension plus importante. Quelques mois après avoir battu les grands du bras de fer malien, il a été sacré champion du Mali dans la catégorie poids lourds +100 Kg et la même année, il a remporté “Evert Top “ et d’autres affiches organisées par des particuliers. Depuis cette année, il est indétrônable : champion du Mali 2014, 2015, 2016 et 2017.
Récemment, il vient de rentrer de Lagos au Nigéria, où il a remporté deux médailles d’or au championnat d’Afrique de bras de fer dans les deux catégories : main droite et gauche. Pour dire que Cheick Oumar Diallo dit “Danger” à son avenir devant lui, s’il est bien accompagné par les autorités maliennes, à travers le ministère des Sports.
Quant à l’appui de la Fédération malienne de bras de fer, Cheick Oumar Diallo a souligné que la Fédération fait de son mieux pour les athlètes de bras de fer. “La Fédération malienne de bras de fer organise des compétitions chaque année pour les athlètes. Elle nous accompagne malgré les petits moyens qu’elle a à sa disposition. C’est le lieu pour moi de remercier la Première Dame du Mali, Mme Kéïta Aminata Maïga, qui est la présidente de la Fédération malienne de bras de fer pour ses efforts dans la promotion de la discipline”, a-t-il expliqué. En dehors du bras de fer, Cheick Oumar Diallo effectue travaille. Il est même propriétaire d’une société de gardiennage “Sega-One” où il a donné de l’emploi à plusieurs jeunes.
En parlant de ses ambitions, le jeune athlète a expliqué que le bras de fer est un sport comme toute autre discipline sportive. “Avant les gens pensaient que cette discipline était pour les bandits et les délinquants, mais aujourd’hui cette discipline fait la fierté du Mali. Je demande aux responsables sportifs du pays, les membres de la Fédération et le ministère des Sports de nous aider pour que cette discipline puisse être comme la lutte traditionnelle sénégalaise où les prix des affiches peuvent aller jusqu’à des millions de Fcfa. Mon ambition, c’est d’aller le plus loin possible et de hisser plus haut les couleurs nationales”, a-t-il conclu.