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Nord du Mali : CMA et Plateforme accusés d’exaction, la Minusma ouvre une enquête
Publié le dimanche 6 aout 2017  |  Studio Tamani
Libération
© aBamako.com par A S
Libération des localités de Douentza et Gossi.
Les localités de Douentza et Gossi ont été libérées les 14 et 15 janvier 2013 par les forces armées française et malienne.
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La Mission de l'ONU au Mali (Minusma) enquête sur l'existence de fosses communes et sur de nombreuses accusations de violations des droits de l'homme au nord du Mali, notamment à Kidal. Dans un communiqué, la Minusma annonce avoir reçu 67 accusations imputées à la CMA et à la Plateforme, depuis la reprise des hostilités en début juin.

Selon la Minusma, sur les 67 allégations, 34 ont pu être confirmées. Parmi elles, figurent notamment des disparitions forcées d’individus, y compris celles de mineurs, des cas d’enlèvement et de mauvais traitements, ainsi que des cas de destructions, d’incendie et de vols.
A Anéfis, dans la région de Kidal, les enquêteurs de la Minusma ont pu constater sur place l’existence de tombes individuelles et de fosses communes. Toutefois, la mission onusienne estime qu'elle n'est pas en mesure d’établir à ce stade ni le nombre de personnes enterrées, ni les circonstances de leur décès. Cependant, elle ajoute que les enquêtes vont se poursuivre notamment sur le sort des personnes disparues.
La Minusma s'est dite “aussi extrêmement préoccupée par la possible présence de mineurs parmi les rangs des mouvements signataires”. Selon elle, cela “constitue de graves violations des droits de l’enfant en période de conflit armé”.
Ainsi, la mission onusienne exhorte les mouvements signataires à “une cessation immédiate des hostilités” afin de renouer, selon elle, “un dialogue apaisé et constructif, indispensable à la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord de Paix”.
Cet accord a été signé en mai et juin 2015 pour permettre le retour de la paix au Mali et celui de l'administration dans les localités où l'Etat est absent. Deux ans après, le chef de la Minusma estime que « l’Accord d’Alger est dans l’impasse ».

Du côté des groupes armés, la CMA nie toute implication dans cette affaire et dit avoir dénoncé ces violations des droits de l'homme depuis longtemps. La Plateforme, elle, estime que cette enquête n'est pas opportune. Pour ses responsables, c'est une diversion de la communauté internationale suite aux manifestations organisées cette semaine contre les forces étrangères.

Pour certains observateurs, ces violations des droits de l'homme dans le nord du pays ont longtemps existé. Ces défenseurs des droits de l'homme souhaitent que des mesures soient prises pour que ces crimes ne restent pas impunis. Le président de l'association malienne des droits de l'homme demande à la MINUSMA d'associer les organisations déjà présentes sur le terrain pour donner plus de crédibilité aux informations qui seront rapportées.
Me. Moctar Mariko est joint au téléphone par Adama Amadou Haidara.
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