"Coupable" d’avoir publié dans son journal une lettre ouverte mettant en cause les avantages acccordés au capitaine putschiste Sanogo, le directeur de publication du "Républicain", Boukary Daou, a été arrêté par la Sécurité d’État et détenu pendant 27 jours. Une sérieuse violation de la liberté de la presse et de l’État de droit au Mali, sur laquelle revient son avocat, Me Lamissa Coulibaly.
Le journaliste et directeur de publication du quotidien malien "Le Républicain", Boukary Daou, est sorti de prison le 2 avril. En violation de la loi, Boukary Daou avait été enlevé le 6 mars dernier et séquestré par la Sécurité d’État (SE), les services de renseignement maliens. Qui lui reprochaient la publication d’une lettre ouverte adressée au président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, et signée d’un certain capitaine Touré, lequel dénonçait les avantages accordés au capitaine Amadou Haya Sanogo, l’auteur du putsch du 22 mars ayant renversé l’ex-président Amadou Toumani Touré. Me Lamissa Coulibaly, l’avocat de Boukary Daou, explique la situation de son client.